Saturday, August 16, 2008

Le retour

En Ossetie du Sud, à Tskhinvali, une femme regarde par sa fenêtre.

7 comments:

  1. On dirait un montage de toute pièce cette photo. la fenêtre semble démesurée en regard de la silhouette d'un autre temps.

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  2. Comparée aux fenêtres que tu as l'habitude de voir, Adjaya, cette fenêtre te semble démesurée et comme ça ne correspond pas à ton environnement tu penses que quelque chose ne colle pas, ça te rends méfiant, tu crois à un trucage, plutôt que d'admettre une autre réalité que la tienne. C'est exactement ce qui me pousse à être aussi critique envers les certitudes des français qui ne pensent qu'à l'aune de ce qu'ils connaissent - ce qui est normal, en réalité - mais qui rejettent et dénigrent trop facilement ce qui leur semble étrange, étranger. Je suppose que tu vois de quoi je parle, n'est-ce pas ?

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  3. Parce que c'est bien la "silhouette d'un autre temps" que tu aperçois, Adjaya, un temps qui n'est pas le tien, puisque toi tu vis dans le temps présent. Tu as l'impression que cette femme n'appartient pas à ton univers puisqu'elle porte des vêtements qui te semblent démodés et si ces vêtements sont démodés c'est que cette femme doit probablement être arriérée, non ? Une sauvage peut-être ?
    Hahaaa, vous me faites marrer, les civilisés ;-))

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  4. Scheiro, il me semble que tu tombe dans la généralité. Ton jugement est pourtant d'habitude plus acéré.
    Ta déduction de ma vision d'une femme arriéré n'est pas fondée, je suis moi même un sauvage qui s'est civilisé pour traverser le regard réprobateur et suspicieux de mon entourage de manière plus furtive. mais peu s'y trompent, on ne cache pas sa vrai nature aussi facilement.
    J'ai trop souvent vu des photos de presse comme celle-ci qui justement ne font que nous donner une fausse vision de la réalité, et les exemples de manipulation d'images ne manque pas. Je vois plus dans cette image une intention de créer sensation plutôt que de tenter d'informer.

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  5. Non, je ne tombe pas dans les généralité, j'extrapole sur les sentiments que je te prête, sans trop savoir ce que réellement tu en penses, Adjaya, parce que mis à part tes photos, je ne sais pas grand chose de toi ni de ce que tu penses du monde dans lequel nous vivons. Comme tu ne nous a donné à voir que de nombreuses et belles images bucoliques, je n'ai pas bcp d'indices sur la vision socio-politique que tu te fais de notre environnement non naturel.

    Tu as parfaitement raison sur la non-objectivité des photos qui sont toutes aussi trompeuses que les reportages écrits - cf Timissoara ou les couveuses de la maternité de Koweit City, entre autres. De plus une photo est interprétable de multiples manière et elle ne reflète que le point de vue du reporter, même si celui-ci est honnête et ne cherche pas à falsifier ce qu'il voit. On ne peut donc pas informer simplement avec une photo surtout si elle est aussi peu légendée, mais on peut provoquer une réaction. Une dépêche - en anglais - accompagnait la photo, mais je n'ai pas gardé l'article de Reuter et je n'ai pas pris la peine de le traduire pour les lecteurs non anglophones de CD. Donc, effectivement, tu peux penser que c'est un faux, mais, même si je ne peux rien te garantir - je ne connais pas la Géorgie -, elle me semble correspondre à une certaine réalité; tout comme des photos de belles pin-up en bikini paradant leur les plages de la Mer Noire, dans les environs de Sokhoumi ou de Poti me sembleraient - je n'en ai pas encore vu - aussi refleter la vie en Géorgie avant guerre et peut-être même pendant la guerre si les Russes ont leurs BMC, comme les Français en avaient en Algérie ;-)

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  6. Pour les image, je viens de faire un test avec le nom " Tskhinvali " dans google image : à défaut d'avoir une représentation de la réalité, cela donne une idée de ce que l'on veux bien nous faire voir, propagande ?
    Comme toi, j'essaye de comprendre ce foutu monde, les chausses trappes sont nombreuse pour les esprits endormi.
    Ta remarque sur mes images est plutôt juste, bien que je photographie aussi les horreurs, mais à quoi bon les montrer?
    A travers le bucolique il y aussi de mon point de vu une dénonciation de ce qui ne seras peut-être plus qu'un souvenir pour nos enfants, et de l'histoire ancienne pour leurs propres enfants.
    A+

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  7. Un autre point de vue sur la Géorgie en passant par les photos d'un vétérinaire italien qui je suppose, a passé des vacances dans la région.
    J'ai une connexion minable, ce qui fait que je suis très ralenti pour l'ouverture des pages avec des photos. Pourtant en allant sur Flickr on trouve pas mal d'images sur le conflit. J' ai aussi regardé qqs photos de Tskhinvali sur Google.

    Pour ce qui est de ta démarche photographique, Adjaya, comme je ne sais pas ce que l'avenir réservera aux futures générations, je ne peux que souhaiter que ton travail soit inutile et, donc, que nos descendants pourront être en contact avec des papillons sans en être réduit à en admirer la beauté sur des photos. Mais que ça ne t'empêche pas de continuer, parce qu'il est probable que, s'il restera qqs insectes, des espèces auront qd même disparu dans qqs années.

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