Saturday, December 6, 2008

L'Europe en 2020

Le 14 Novembre dernier, Rubin me taggait avec pour mission de fournir des réponses au questions suivantes:
Quelle Europe voulez-vous en 2020 ? Quelles doivent être les 4 priorités à mettre en œuvre dès aujourd'hui pour améliorer l'Europe, la rendre plus démocratique, plus compétitive, plus forte à l'international, plus en avant sur le développement durable, etc. ?
J'imagine donc une Europe qui aurait intégré complètement les Balkans et fait en sorte que la Serbie ait récupéré en douceur le Kosovo. Une Europe qui comprendrait l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie et l'Arménie et qui soit bien décidée à faire tomber Loukachenko, s'il n'est encore mort d'ici là.

Pour paraphraser Libertas, je vois une Europe où chaque adulte aurait lu au moins l'intro de L'unique et sa propriété, de Max Stirner.

Mais, pour aller plus loin que Libertas qui a eu une excellente idée, j'aimerais que tous les Européens apprennent à parler le latin qui deviendrait ainsi la langue véhiculaire de l'Europe.

Enfin, quoi qu'il arrive, L'Europe ne devra jamais intégrer la Suisse, qui restera à la marge, comme la meilleure exception pour confirmer la règle de l'Union.

Pour faire progresser cette intéressante chaîne, je désigne les maillons suivants: Pub & C°, Evret, Tizel, Débloc-note et La lime.

8 comments:

  1. Intéressant pour le latin comme langue véhiculaire de l'Union, c'était l'option que j'imaginais avant, quand j'étais européiste et que je n'avais pas encore compris que le vent du large (l'Atlantique) soufflait sur le Continent et lui imposait de se tourner vers la nouvelle Rome (Washington), et non l'ancienne... C'est intéressant mais c'est impossible. L'anglais sera la langue de l'Union occidentale. Tout ce qu'il reste à faire, c'est de préserver les autres langues pour qu'elles puissent survivre malgré l'imperium linguistique anglo-saxon...

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  2. Au sujet du latin comme langue véhiculaire, c'est vrai, Roman, on ne peut voir ça que comme une douce utopie, même si on a l'exemple des Israéliens qui ont refait "vivre" l'hébreu.

    Parcontre je ne me fais aucun soucis pour les langues vernaculaires européennes, elles ne risquent pas de disparaître du jour au lendemain, même si les locuteurs bilingues - anglais en langue seconde - se multiplient. Parler eu moins 2 langues est une excellente chose. Malgré la volonté de l'Etat français de faire disparaître les langues régionales et les efforts consacré à cette domination sur 2 siècles, on constate que ces langues survivent encore. Alors, l'allemand, le français ou, plus minoritaires, le letton ou l'estonien ne risquent absolument rien, sinon un enrichissement grâce à l'anglais.

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  3. (le même avec quelques fautes d'othographes en moins)

    Ach merci ! Quel honneur !
    Je ne sais pas si je ferai un texte sur quelle Europe je voudrais en 2020 (je vois plus à court terme. Moi je vais me contenter de militer pour Europe Ecologie et les élections de juin 2009 même si je ne suis pas un fan de Dany). C'est que j'ai du retard dans tous mes projets.
    Ce que je constate c'est l'absence de l'identité européenne. Ainsi à quoi bon intégrer des pays si les peuples ne se sentent pas partie prenante d'une même entité ? Je comprends donc ceux qui ont voté non au référendum de 2005 (même si j'ai voté oui), c'est qu'ils ne veulent pas réduire la question à une simple problématique de libre échange économique.
    Mais l'Europe, c'est avant tout une certaine idée de civilisation basées sur l'idéal de l'Etat de droit. Ainsi cette civilisation a réalisé des progrès immenses et exemplaires ces soixante dernières années. Qui pourrait envisager sérieusement aujourd'hui un conflit armée entre France, Allemagne, Angleterre ? Or de tels conflits étaient ce à quoi les générations qui nous ont précédés passaient leur temps.
    Bref, voilà pour moi ce qu'est l'Europe, non pas un poids politique, je n'y crois pas, nous sommes devenus trop individualiste pour ça, mais au moins il y a ce bromure de la modernité qui calme l'ancienne libido guerrière.

    Non, j'ai été plus impressionné par le texte cité en référence L'unique et sa propriété de Max Stirner. Cela m'inspire davantage !
    Le propos est brillant mais derrière la séduction intellectuelle, j'y vois quelque abus sémantique. On dit que comparaison n'est pas raison, et se baser sur un prétendu égoïsme de Dieu pour justifier un égoïsme humain, je m'y oppose !
    D'abord j'ai l'impression d'un artifice rhétorique. Si ça se trouve, cet auteur est athée et on peut alors s'interroger sur le sérieux de la comparaison. S'il est croyant, il faudrait déjà savoir à quelle conception de Dieu il se rattache. Car les conceptions des religions monothéistes ne sont pas équivalentes. Par exemple le christianisme est basé sur la notion d'un Dieu Père qui incarne son fils et le fait mourir sous le supplice. Les chrétiens ne voient rien de virtuel à ce supplice, mais ils y voient un passage obligé pour le salut de l'humanité.
    Bref je ne crois pas qu'on puisse alors parler d'égoïsme de Dieu.

    Bon ces développements sont un peu rapides, mais ils résument assez bien mes pensées. Désolé de ne pas faire de développement plus solide concernant l'Europe.
    Alors, comme conclurait Albertine, passe un très bon dimanche, Sheiro !

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  4. J'ai mis pas mal de tps à faire répondre à Rubin pour passer le relais ensuite, Marc, mais bien entendu tu n'es pas obligé de t'y coller.
    Comme toi, je regrette que le sentiment identitaire européen ne soit pas très développé, ce qui donnerait un peu plus d'espace de respiration, même si j'ai pu parfois me réjouir avec des étudiants Erasmus de cette appartenance commune à ce vaste territoire, en sachant que, si nous voulions nous retrouver, seule la distance pouvait nous séparer - en tout cas avec ceux qui vivaient à l'intérieur de l'espace Schengen. Mais tu as raison, qqs travailleurs saisonniers, qqs plombiers polonais, quelques caravanes de gitans ou de roms et qqs étudiants Erasmus, qui circulent librement en UE ne suffisent pas à ce que les plus sédentaires, nationalistes/souverénistes se sentent vraiment appartenir à cette communauté de 490 millions d'habitants. Domage!
    Bon je n'irais pas jusqu'à penser que toute l'UE est sous "ce bromure de la modernité qui calme l'ancienne libido guerrière", il suffit de parler d'un Turc à un Grec ou à un Bulgare ou bien d'un Russe à un Polonais ou à un Letton non-russophone pour sentir que le bromure n'a pas encore été bien absorbé sur les frontières de l'UE ;-).

    Pour ce qui est de Stirner, je pense qu'il faut surtout remettre ses écrits en contexte, dans une époque qui est quasi-contemporaine aux penseurs du doute comme Schopenhauer, Kierkegaard, Nietzsche et Freud.
    Mais je pense que ce passage peut répondre à ta question sur son athéisme : "La crainte de Dieu proprement dite est, depuis longtemps ébranlée, et un "athéisme" plus ou moins conscient, reconnaissable extérieurement à un abandon général du culte, est devenu involontairement la note dominante. Mais on a reporté sur l'Homme ce qu'on a pris à Dieu, et la puissance de l'Humanité s'est accrue de ce que la piété à perdu en importance : "l'Homme" est le Dieu actuel, et la crainte de l'Homme a remplacé l'ancienne crainte de Dieu. Mais comme l'homme ne représente qu'un autre être suprême, l'être suprême n'a fait que se métamorphoser, et la crainte de l'Homme n'est qu'une autre forme de la crainte de Dieu. Nos athées sont de pieuses gens."
    Ha, Albertine, la disparue ;-)
    Bonne fin de weekend à toi aussi, Marc.

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  5. Oula ça va en effet devoir me faire reflechir.
    La réponse bientôt, mais la question est vaste.

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  6. Oui, c'est vrai, la question est vaste Evret. Mais tu peux prendre ton temps, ça n'a rien d'urgent et tu peux même refuser de le faire, personne ne t'en tiendra rigueur. Mais d'un autre côté comme je sais que tu aimes la politique, ça te permettras d'y penser sérieusement.
    A bientôt :-)

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  7. Merci de ta réponse Scheiro,
    En fait je me rends compte que mon propos a été finalement assez négatif concernant l'Europe. Pourtant il y a quelques domaines où les institutions européennes, y compris celles décriées d'aujourd'hui, ont pris de bonnes décisions. C'est sur ces décisions que je me basais pour défendre le Oui en 2005 auprès de mes amis.
    Par ex. dans le domaine écologique (non, non ce n'est pas mon seul domaine d'intérêt ;-) ), c'est grâce à la loi européenne que les français ont dû voter leur propre loi en 2005 qui nous force (industriels et collectivités) à retraiter correctement les déchets électroniques. Il y a eu aussi la directive REACH sur les substances chimiques. Et la France s'est vu épinglée plusieurs fois sur d'autres dossiers, comme la pollution trop importante de l'étang de Berre par ex.
    Bref, heureusement qu'il y a l'Europe !
    Bon je vois que j'ai matière à développement, je prendrai le temps un de ces quatre !
    Alors à bientôt et bonne soirée Scheiro.

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  8. Complètement en désaccord avec toi :

    - La Serbie récupérerait en douceur le Kosovo. Et la Russie récupérerait l'Ukraine ? C'est du même ordre.

    - L'Arménie dans l'Europe. Pourquoi pas la Turquie ?

    - Le latin comme langue officielle. Combien de personnes en Europe sont capables de tenir une conversation en latin ? Pourquoi pas le Celte ? Le Germanique ancien ?

    - D'accord pour la Suisse ;)

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