Tuesday, January 27, 2009

Syndrome de Paris

Il faut savoir qu’en 20 ans le nombre de fonctionnaires a augmenté de 24 %. Qu’une fois qu’un fonctionnaire est embauché, il le reste à vie. Il faut aussi savoir que la plupart des fonctionnaires gagnent de 6 à 23% de plus que leurs homologues du privé. Et, enfin, il faut savoir que, dans la fonction publique, les serviteurs de l'Etat partent plus tôt à la retraite, donc leur pension est en moyenne plus du double de celle du privé.

Ce qui est révoltant, on s'en rend facilement compte, c'est que ces serviteurs n'en ont jamais assez et tentent par un chantage permanent d'en avoir toujours plus, comme se sera encore le cas ce jeudi 29.

Je trouve les gens qui provoquent et conduisent ce genre de manifestations assez répugnants, parce que les maîtres chanteurs sont des gens répugnants. Ceux qui les soutiennent, me semblent vraiment incohérents, d'autant plus, quand ils s'élèvent contre "les riches" [+ de 4000€/mensuel selon le petit joufflu, ex-chef du PS]. Incohérents, donc, parce que ce sont bien "les riches", supportant stoïquement leurs braiments incessants, qui financent les traitements et les retraites de la fonction publique. Ce qui rend totalement incompréhensible le zèle avec lequel les petits fonctionnaires tentent d'empêcher les professionnels du privé de travailler, sachant que c'est sur les revenus du privé, traduits en impôts, que ce ramassis de bureaucrates s'appuie pour vivre si confortablement.

Comme le disent LOmiG et Rubin Sfadj, il y a un problème qui s'apparente au syndrome de Stokholm : peut-on soutenir les grévistes du 29 ?

9 comments:

  1. Salut Scheiro, merci pour le lien.

    Effectivement, il y a beaucoup d'incohérences dans la justification de cette grève.

    Mais comme l'a écrit un commentateur avisé chez moi, il ne faut pas mettre de côté l'inquiétude de ceux qui soutiennent cette grève de bonne foi.

    Reste que devant cette inquiétude, j'aurais moi aussi aimé une réaction plus civique qu'un n-ième appel à la grève-manifestation.

    ReplyDelete
  2. Les soutenir ? Et puis quoi encore ? De toute façon, ils se passent très bien de notre soutien, ces simili-autistes, non ?

    ReplyDelete
  3. @Didier : je n'appelle pas à soutenir qui que ce soit ; je dis que certains soutiennent cette grève de bonne foi, par inquiétude, mais que ce n'est pas la bonne réaction !

    ReplyDelete
  4. @ Scheiro : les grands esprits se rencontrent : j'avais déjà parlé du syndrome de Stockholm, mais au sujet de l'admiration d'une jeunesse de France dégénérée pour Bruno Julliard.

    ReplyDelete
  5. Ah, tu as enfin rouvert tes commentaires à ceux qui n'ont pas de compte blogger...

    Tout à fait d'accord avec toi. Les fonctionnaires sont importants, mais le système court à sa perte quand il existe un écart trop important entre privé et public.

    Pendant des années, les fonctionnaires gagnaient moins semble t'il. Mais depuis quelques années, les salaires du privé ont stagné.

    Les fonctionnaires semblent aujourd'hui mieux lotis. Ils ont un salaire garanti, une sécurité de l'emploi. Ne pas avoir à ce demander de quoi demain sera fait, voilà un avantage acquis qui n'a pas de prix...

    Tizel

    ReplyDelete
  6. @Tous: j'ai passé trop de temps à réaliser l'affiche suivante "The Rubin" et il me faut maintenant laisser mon PC. Merci pour vos contributions, j'y réponds dès mon retour en ligne.
    Amicalement!

    ReplyDelete
  7. La grande question, Rubin, c'est: pourquoi sont-ils si inquiets? Et si ces inquiétudes étaient fondées (ce qui reste à prouver - quand on lit les blogs fonctio-socialos on a plutôt affaire à des fantasmes qu'à une situation réelle) comment une grève peut résoudre quoi que ce soit, dans ce cas? Surtout si on tient compte du coût exorbitant qui pèsera forcement sur le PIB de la nation.

    Comme Didier, je pense qu'on s'adresse à des simili-autistes qui sont incapables de remettre en question les évolutions psycho-socio-politiques qui ont bouleversé l'économie mondiale [économie au sens large]. Discuter avec ces gens, en pensant les convaincre de leur responsabilité dans l'aggravation de la dégradation du confort dans lequel est installé la société fr., c'est perdre son temps.

    Je dois dire que c'est Rubin qui m'a inspiré quant à cette idée de Stokholm, Criticus: si nos deux grands esprits se sont rencontrés à ce sujet, alors notre cher avocat en est le catalyseur. Mais bien entendu, je lirai avec intérêt ton billet: tu sais que les histoires de dégénérés, façon Juliard, font le miel de mes lectures bloggodantesques.

    Tizel, je n'avais pas fait attention au fait que les comm. étaient fermés - d'une certaine manière - au "indépendants" qui tournent sur DotClear ou d'autres petites plates-formes non reconnues par Blogger. Tu aurais du me le signaler par mail ou ouvrir un compte OpenId.

    Je suis d'accord avec ton analyse et il me semble que les fonctionnaires fr. devraient comparer leur situation avec celle des fonctios de l'UE ou même de l'OCDE.

    ReplyDelete
  8. @Scheiro : défaut ou qualité, je suis conciliateur dans l'âme ;-)

    Pour ce qui est de la comparaison de la situation des fonctionnaires français avec leurs homologues étrangers, elle n'a aucune chance d'aboutir : c'est l'exception culturelle ! (Qui n'est que le joli nom du national-immobilisme français.)

    ReplyDelete
  9. salut,
    merci Scheiro de citer mon billet.

    Je rejoins RUbin sur le côté conciliateur. Il faut comprendre qu'une partie des grévistes ne feront qu'exprimer leurs angoisses, et pas de la haine, ou une envie de tout raser.

    C'est pour cela qu'il faut éviter de dresser les gens les uns contre les autres.

    Mais ça ne fait toujours pas l'once d'une explication ou d'une justification à cette grève.

    Ras-le-bol de ces grèves sans motifs. C'est juste une manière de rappeler : attention, on peut foutre le bordel. Super.

    ReplyDelete

Note: Only a member of this blog may post a comment.