Monday, February 23, 2009

Lectorat limité

En réponse à Chitah, qui me demandait, suite à mon commentaire sous Tous les journalistes sont-ils nuls ?, en quoi le lectorat pouvait jouer sur le manque de professionnalisme des journalistes français, je suis allé chercher quelques chiffres pour illustrer mes propos. Mais bien sûr, une fois les chiffres collectés il m'a été impossible d'accéder de nouveau aux commentaires. [DISQUS déconne sérieusement, Rubin, et ce n'est pas la première fois]. Alors, pour que mes recherches ne soient pas totalement inutiles, je les colle ci-dessous avec mes remarques.

Il semblerait, que la majorité des lecteurs de ce pays ne demandent pas d'êtres parfaitement informés sur la marche du monde et se contentent généralement des faits divers qui se déroulent dans un rayon de 25 km autour de l'endroit où ils résident, ce qu'on dénomme dans le jargon de la communication: informations de proximité.

Selon, les résultats de l’étude EPIQ 2007/2008, chaque semaine, plus de trois Français sur quatre (75,7% soit 37,8 millions) ont un contact avec une marque de presse quotidienne, que ce soit par la lecture d'un journal, d'un de ses suppléments ou la consultation de son site Internet. Les marques de la Presse Quotidienne Régionale attirent 30,8 millions de Français par semaine (61,7%). Celles de la Presse Quotidienne Nationale 19,5 millions (39,1%) et celles de la Presse Quotidienne Urbaine Gratuite 6,9 millions (13,8%).

Ce qui veut dire qu'environ deux Français sur trois, de plus de quinze ans, ne lisent jamais un quotidien comme Le Monde, Le Figaro ou Libération. Quant à ceux qui les lisent, je suis assez perplexe sur leurs facultés intellectuelles. Combien de fois n'ai-je vu des lecteurs abonnés au Monde se plaindre de la longueur des articles qu'ils jugent excessive ou avouer carrément qu'ils n'y comprenaient rien ? C'est en cela que je dis qu'il faut aussi tenir compte du lectorat pour expliquer les difficultés des journalistes. Généralement, ils ne sont pas appelés à se surpasser.

2 comments:

  1. Je sais, Disqus déconne en ce moment. J'espère que ça passera vite.

    Sur le fond : ces chiffres ne m'étonnent pas. Il existe chez nous, ou du moins chez beaucoup de nos compatriotes, que la PQN s'adresse à "l'élite", tandis que la PQR est pour le bon peuple.

    Ce double stéréotype permet à la première de rationaliser la faiblesse de ses résultats, et à la seconde de théoriser celle de son contenu.

    Tout le monde est content, quoi.

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  2. Disqu doit pénaliser ton blog en terme de commentaires, Rubin, surtout pour ceux qui n'ont pas de connexion très rapide.

    Pour la presse, la situation dans laquelle se sont collés les journalistes, avec la complicité des consommateurs d'infotertainment me semble absolument ubuesque. Mais comme tu le remarques tous le monde à l'air content, puisque rien ne change, sinon en pire.

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