Dans une chronique pour Libération, en août 1995, Jean Baudrillard écrivait la chose suivante:
C'est à cause de cette situation démocratique merdique que je suis obligé de me livrer à l'arbitraire, parce que personne ne peut le faire mieux que je ne le fais. Mais croyez moi, c'est une contrainte terrible surtout lorsqu'on cherche à donner une certaine cohérence à son action, qu'on ne coupe pas de têtes au hasard.
Le rôle des politiques n'est-il pas de focaliser sur eux la maladie chronique du social, la part maudite du social, qui est l'essence du pouvoir, et d'en trouver l'usage politique ? L'arbitraire du prince vient de ce qu'il condense en lui tout l'arbitraire épars et diffus dans la société, de telle sorte que celle-ci en est délivrée. Si l'arbitraire n'est pas concentré au sommet, il est partout dans la société - ainsi en est-il dans l'Etat démocratique où l'arbitraire est diffus et endémique, avec les mêmes effets pervers que la structure impériale lorsque celle-ci se désagrège.Je suis persuadé que, quitte a supporter la domination d'un pouvoir étatique, seul le pouvoir d'un monarque à quelque chose d'humainement légitime. Ces politiciens près du peuple, compréhensifs et condescendants, je ne leur fait aucune confiance.
C'est à cause de cette situation démocratique merdique que je suis obligé de me livrer à l'arbitraire, parce que personne ne peut le faire mieux que je ne le fais. Mais croyez moi, c'est une contrainte terrible surtout lorsqu'on cherche à donner une certaine cohérence à son action, qu'on ne coupe pas de têtes au hasard.
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