Wednesday, February 27, 2008

500 Signes

Suite aux articles publiés en ligne, le journal Le Monde donne la possibilité aux abonnés de réagir par un message n'excédant pas 500 signes, espaces compris. C'est, le plus souvent, amplement suffisant pour livrer son opinion ou une critique rapide. C'est aussi un très bon exercice rédactionnel qui oblige à aller rapidement à l'essentiel. J'envisage donc ce procédé pour rédiger des billets qui reflèteraient mes questionnements sans me perdre en circonvolutions stylistiques. 2ème piste à suivre.

Décompte

Total characters & spaces: 139. Soit le décompte sur le post précédent. Possibilité d'écrire environ 25 mots par post. Intéressant, non ?

Twitt

Développer un blog dont les posts ne dépassent pas les 140 caractères, comme sur Twitter. Rapide à écrire, facile à lire. Bonne idée, non ?

Monday, February 25, 2008

Sectateurs

Dans un chat sur Le Monde | 25.02.08 |, Nathalie Luca annonce qu'"en qualifiant les sectes de 'non-problème', Mme Mignon a soulevé un vrai débat".

J'ai beaucoup aimé la réflexion de N. Luca qui suit :
La France est hostile au fait qu'un groupe fasse payer ses services dits religieux. La France est également hostile au fait qu'un groupe ne se cantonne pas à une seule sphère d'activités. Ce qui choque les Français, concernant la Scientologie par exemple, c'est d'abord que ses services sont payants, c'est ensuite qu'elle intervient dans différents champs de la société : formations en entreprise, soutien scolaire, lutte contre la drogue.
Tout cela n'est pas en soi dangereux, mais c'est contraire à l'esprit français. Il est sûr que se ruiner à cause d'un groupe religieux apparaît tout à fait inaudible en France : qu'on se ruine au casino est une chose, qu'on se ruine pour une croyance en est une autre.
Effectivement, si je regarde autour de moi, parmi mes connaissances, je ne vois personne ayant fréquenté ou fréquentant une "secte" puisque je ne sais pas ce que recouvre cette dénomination. La fameuse Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires est elle-même incapable d'en donner la définition.

Par contre, je pourrais faire une liste bien longue des personnes de ma connaissance qui se sont ruinées ou qui se trouvent faces à des difficultés financière et psychologique simplement pour avoir fréquenté trop assidûment les casinos et les salles de PMU, institutions parfaitement légales. Je passerai sous silence ceux qui sont tombés dans la délinquance à cause du jeu, suite aux dettes insurmontables. Je suis certain que vous aussi, vous en connaissez quelques uns et probablement plus que d'adeptes de l'Eglise de Scientologie. N'est-ce pas ?

Et pourtant, je n'entend personne hurler de désespoir quand les médias parlent de table de roulette, de blackjack, ou du Grand Prix d'Amérique - sinon, parfois, les femmes et les enfants des joueurs invétérés.

Alors que se passe-t-il ? Pourquoi tant d'histoires à la suite des déclarations d'Emmanuelle Mignon et jamais rien lorsque les TV retransmettent l'arrivée des courses à Longchamp ou font passer Maurice Benguigui pour un héros en diffusant des championnats de poker à l'écran ?

A quand une Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives de la Française des Jeux, la MIVLCDFJ ?

Sunday, February 24, 2008

Tripalium

Dans 2 jours, cela fera 2 mois que la majorité de mes blogs et mes trois sites sont passés au pilon. Je me suis donc retrouvé avec un peu plus de temps libre, puisque je n'avais plus à rédiger de billets ni à répondre aux commentaires. Un surplus de temps pour me consacrer à d'autres activités - la lecture en particulier -, c'est ce dont j'avais le plus besoin.

Mais, ce n'était pas la première fois que j'écrasais des blogs : en 2006, j'en avais déjà pulvérisé deux qui m'avaient accompagnés pendant mes études et sur lesquels mes camarades, avec qui j'avais partagé pendant 5 ans les bancs de la fac, avaient abondamment commenté. Je me souviens de leur concert de protestations lorsque, un beau matin, ils ont constaté que mes blogs s'étaient subitement volatilisés.

Aussi, sachant cela, je présente mes excuses à tout ceux qui, il y a 2 mois, ont eu la surprise de voir que, non seulement mes billets avaient sauté, mais que leurs commentaires étaient aussi partis en fumée. Je ne perds pas de vue que les blogs sont en grande partie co-construits, et que les contributions des lecteurs sont très importantes quant au développement de ce type de médias. Mais, si je n'avais pas agi de la sorte, je ne serais pas parvenu à me détacher de mes blogs. Je n'aurais pas pu prendre le recul devenu nécessaire par rapport à cette drôle d'activité que représente le blogging.

Je vous rappelle que je bloggue depuis 4 ans, soit une durée assez significative dans une vie. De nos jours, bien des mariages ne durent pas si longtemps. Car, comme pour cette vénérable institution, le blogging demande un véritable engagement. Un tas de contrats tacites se passent entre auteurs et lecteurs/commentateurs sans que nous en soyons toujours très conscients.

Par ailleurs, quand on l'observe sous l'angle identitaire, on se rend compte que le blog est un outil de torture terrible. Tous les bloggers le savent, même si certains cherchent à le nier : blogguer sérieusement, sur une durée relativement longue, oblige à s'interroger constamment sur son identité. C'est le miroir le plus implacable que le XXème siècle finissant ait pu inventer.

Depuis 2 mois, donc, je vis mal rasé, mal coiffé. Alors, je pense qu'il est temps de brandir un nouveau miroir. Et puis surtout, beaucoup d'entre vous commençaient à me manquer, puisque je ne me déplaçais plus en ligne pour échanger avec vous un regard dans vos propres miroirs et quelques paroles critiques mais réconfortantes.

Le blog comme outil de déstabilisation du moi, et, même parfois, comme tripalium du moi. Qu'est-ce que vous pensez de ça ?