Tuesday, July 28, 2009

L'injustice

On raconte qu’un jour le roi Anoushirvân le Juste était à la chasse. On voulut apprêter le gibier qu’il avait pris, le sel manquait.

Le roi ordonna à son régisseur d’en acheter dans le plus proche village et précisa : "Achète au prix ordinaire pour qu’il ne devienne pas coutume de l’acheter moins cher."

Le régisseur demanda : "Et si on achetait moins cher, que se passerait-il ?"

Le roi répondit : "L’injustice avait des bases frêles. Chaque nouveau venu y ajouta quelque chose pour qu’elle ait aujourd’hui cette respectable dimension."

Si le roi cueille une pomme du verger de son sujet
Ses esclaves déracineront le pommier.
Saadi, Golestân

Friday, July 24, 2009

Les chiens

Je me suis rapidement amusé à démontrer aux semis-crétins - les crétins authentiques ne suivraient pas - de la franco-sphère les contradictions dans lesquelles ils sont plongées. Alors, ils sont en colère et tentent de me faire passer pour un troll ou je ne sais quoi. Ce n'est pas la première fois que cette situation se produit. Faire passer quelqu'un avec qui ils ne sont pas d'accord pour un troll, pour eux c'est un réflexe : c'est comme d'aller se plaindre à la Kommandantur. Ils font ça parce que les critiques, surtout quand elles sont fondées, ça casse l'ambiance léchouilles entre bisounours de bonne famille dans laquelle ces bourrins se complaisent. Pauvres malades normopathes qui vivent dans un monde où tout doit être prévisible et délicatement maîtrisé, comme on pianote d'un doigt léger sur son iPhone.

Pourtant, on sent que sous cette surface policée, règne l'aigreur, l'envie, les petits calculs mesquins, le ressentiment quotidien, la crainte des lendemains... ça pue ! On voit bien qu'entre la France de Céline et la France qui en chie pour aborder le IIIème millénaire, il n'y a pas grande différence. J'avais passé quelques temps sans trop faire attention à cette engeance et j'aurais du continuer. C'est la seule manière de vivre tranquille dans ce pays, que ce soit au quotidien ou sur la Toile. Il faut ignorer la masse, la laisser vivre comme elle l'entend, surtout quand on a lu Canetti et qu'on connaît les mécanismes qui agitent les meutes, puis les foules...

Wednesday, July 22, 2009

Pinderland !

Je ne sais pas qui sont ces individus qui passent beaucoup de leur temps sur les réseaux sociaux. Je ne communique que très peu avec eux et je ne m'en tiens qu'à ce qu'ils me disent. Je ne cherche pas à en savoir plus sur leur véritable identité.

C'est surtout le cas des gens que je croise sur Twitter : je ne m'intéresse que très rarement à l'environnement - sites, wiki, blogs, microblogs, social networks - externe aux messages qu'ils donnent à lire. D'ailleurs, il semble que beaucoup n'ont que Twitter pour répandre leur logorrhée. J'en parle plus en détails sur "Twitterland".

Je voulais surtout dire que je suis surpris par la naïveté de certains qui avouent ne pas lire ce qu'ils vous recommandent pourtant de lire, en faisant des dizaines de TinyURL par jours sur leurs comptes Twitter. C'est le cas de La Ligne qui a inscrit en intro sur Friendfeed : "Les bookmarks sont ici en bloc-notes, pas en recommandation. Bon ou mauvais, trop tôt pour le dire dans bien des cas: souvent, je n'en ai lu que titre ou résumé." Ces types n'ont honte de rien, et pire, ils n'ont même pas conscience de faire n'importe quoi, quelque chose qui n'a aucun sens.

La vie en ligne s'apparente à la vie d'un animal de cirque : Pinderland !


Jeudi 23/07/2009 - 11:24
Mettre en cause La Ligne sans lui donner la possibilité de se défendre sous ce billet - les commentaires sont fermés -, c'est commettre une injustice que je vais essayer de réparer en publiant le commentaire qu'il a fait sur Friendfeed :
Ce flux était est une sélection de choses "mises de côté", faite à partir de GReader, et qui était hélas visible sur FriendFeed (je l'ai supprimée ce soir). Elle n'avait pas même vocation à être publiée, puisque mon flux Friendfeed était initialement privé. Je connais mal FriendFeed, et je réalise avec ton post (http://u.nu/3qpm) que tous ces liens pouvaient apparaître pour des pseudo préconisations, alors qu'il s'agissait de mon bloc-notes personnel. Je précise tout de même que contrairement à ce que tu as dit sur ton blog, les liens que je poste sur Twitter sont de vraies recommandations, pas un vague bloc-notes. Ceux qui me suivent sur Twitter le savent. Pour ceux qui s'interrogent sur ce que je fais là, je suis dispo. Ceci dit, au fond, je comprends ta réaction. Je déteste au moins autant que toi les bavards qui déversent leur logorrhée sur les réseaux sociaux. Cette mésaventure m'apprendra à utiliser FriendFeed avant de savoir m'en servir correctement. Comme je le disais hier à quelqu'un ici, j'ai l'habitude d'être réservé, réfléchi, surtout sur Twitter. J'espère avoir éclairci cet énorme malentendu. On fait la paix? - La Ligne

Montpellier fails

montpellier

Tuesday, July 21, 2009

Carla Bruni, the first Diva

C'est mon vieil ami Evret qui m'a signalé par le biais de Twitter un article du Times "Carla Bruni performs at Nelson Mandela birthday concert" qui va exactement dans le sens du billet précédent : la crainte de me payer une honte planétaire était bien fondée.twitterPour le Times, la prestation de Carla Bruni-Sarkozy, lors du 91e anniversaire de Nelson Mandela à New York, n'avait rien d'inoubliable. Le journal britannique juge lundi 20 juillet l'interprétation de la Première dame "figée", "comme son visage"'. Sa voix est comparée à "une conversation d'oreiller". "Carla Bruni est peut-être la Première dame de France, mais elle n'a aucune chance de devenir une grande diva", est-il écrit.
Le journal trouve malvenu le choix de la chanson "Blowin' in the Wind", hymne contestataire des années 60, alors que Carla Bruni-Sarkozy est mariée à un président conservateur et que sa riche famille a fui les Brigades rouges en Italie lorsqu'elle était enfant. La chanteuse a également interprété son titre-phare "Quelqu'un m'a dit" lors de la soirée.
Le journal critique également le départ précipité des époux Sarkozy, qui ont raté la chanson finale en l'honneur de Nelson Mandela ,"Happy Birthday", interprétée par Stevie Wonder, entouré de tous les participants à l'événement.

Sunday, July 19, 2009

La honte

Monté pour la pesée sur la balance du chef d'Etat le plus grotesque du monde, Sarkozy, seul, ne faisait pas le poids face à son homologue italien. Il nous fallait Carla Bruni. Nos cousins italiens, qui ont placé l'immense clown Berlusconi à la tête de leur république, se sont montrés solidaires avec la France : ils nous ont gentiment refilés une de leurs plus belles pintades, caressant secrètement l'espoir de ne pas rester, au regard de l'Histoire, le peuple le plus ridicule de tous les temps.

Hier, lors du concert caritatif donné pour les 91 ans de Nelson Mandela à New York, la première dame de France a chanté "Quelqu'un m'a dit", qu'elle a qualifié de "petite chanson française, pas très bien pour danser, mais très bien pour rêver". Dans la salle, Nicolas Sarkozy n'a pas caché son admiration.

Et moi, je me demande où est-ce que je vais bien pouvoir aller cacher ma honte ? Celle d'avoir hérité d'une nationalité pareille. Qu'ai-je fait pour mériter d'être représenté sur la scène internationale par deux cloches de cet acabit, un couple de parvenus ayant aussi mauvais goût ?

Friday, July 17, 2009

La décadence est inséparable de la gastronomie

“L’arrachement aux valeurs et le nihilisme instinctif contraignent l’individu au culte de la sensation. Quand on ne croit à rien, les sens deviennent religion. Et l’estomac finalité. Le phénomène de la décadence est inséparable de la gastronomie. Un certain Romain, Gabius Apicius, qui parcourait les côtes de l’Afrique à la recherche des plus belles langoustes et qui, ne les trouvant nulle part à son goût, ne parvenait à s’établir en aucun endroit, est le symbole des folies culinaires qui s’instaurent en l’absence de croyances. Depuis que la France a renié sa vocation, la manducation s’est élevée au rang de rituel. Ce qui est révélateur, ce n’est pas le fait de manger, mais de méditer, de spéculer, de s’entretenir pendant des heures à ce sujet. La conscience de cette nécessité, le remplacement du besoin par la culture - comme en amour - est un signe d’affaiblissement de l’instinct et de l’attachement aux valeurs. Tout le monde a pu faire cette expérience : quand on traverse une crise de doute dans la vie, quand tout nous dégoûte, le déjeuner devient une fête. Les aliments remplacent les idées. Les Français savent depuis plus d’un siècle qu’ils mangent. Du dernier paysan à l’intellectuel le plus raffiné, l’heure du repas est la liturgie quotidienne du vide spirituel. La transformation d’un besoin immédiat en phénomène de civilisation est un pas dangereux et un grave symptôme. Le ventre a été le tombeau de l’Empire romain, il sera inéluctablement celui de l’Intelligence française. […]”

Emile Cioran, De la France, 1941 [extraits]

Monday, July 6, 2009

Tour de Cons

La lie de l'humanité a choisi de se réunir demain, à quelques centaines de mètres de l'endroit où j'habite en ce moment.
La journée va être longue, très longue...

Wednesday, July 1, 2009

Fuck you


"This song is not a direct attack at anyone, it was originally written about the BNP in the UK but then I felt this issue has become relevant pretty much everywhere, we are the youth, we can make coolness for our future, its up to us. Go green and hate hate."
Lily Allen

No Twitter Anymore

En quelques mois, j'ai réussi à limiter mes interventions sur les blogs, en ne commentant plus que très rarement, deci delà, au hasard de mes déambulations sur la Toile. Je peux considérer que Cloudy Days est à l'agonie, et, je n'envisage pas de reprendre sérieusement la publication de billets, sur ce dernier. Je ne mentionne pas les autres sites que j'ai, pour la plupart, complètement laissés tomber.

Par contre, c'est Twitter qui, progressivement, s'est mis à occuper mes journées. Depuis quelques semaines l'utilisation de cet outil me bouffe la vie. Pendant deux ans, je n'ai passé sur ce micro-blog que quelques heures par semaine. Maintenant, depuis qu'en début d'année le réseau Twitter c'est largement étendu, je consacre bien trop de temps à ce social networking. Là encore, je vais faire en sorte de me dégager de ça.

I joined twitter on 25 July 2007 - http://whendidyoujointwitter.com ?