Friday, May 29, 2009

Burroughs in Tangier

burroughsA self-portrait Burroughs took in 1959 in Tangier where he spent several years working on the manuscript that would become Naked Lunch.

Apocalypse was the first collaboration in 1988 between William Burroughs and Keith Haring, a partnership Timothy Leary described as 'like Dante and Titian getting together'.
burroughs

Monday, May 25, 2009

Le sujet

"Le sujet n'est ni à l'image de lui même, ni à l'image de la machine, il est devenir. Devenir n'est pas atteindre à une forme ou à une image, c'est le lien à autrui, trouver, traverser des lignes de sens et d'expression par où passe et s'invente de la subjectivité. S'il parle, s'il s'engage dans cet exercice indéfini, indispensable, jamais achevé, qu'est la conversation, ce n'est pas simplement pour échanger des informations, mais pour apprendre de l'autre qui il est.Il est l'image de ce qui parle. De ce qui parle en lui, dans cette relation fondamentale de la parole, "le pacte de la parole avec l'autre" qui l'établit dans sa subjectivité."
Jean-Marie Prieur. Vent traversier, langage et subjectivité [p. 10].

Saturday, May 9, 2009

Mailto

Quand les commentaires sont fermés, je ne reçois quasiment jamais de remarques, conseils, critiques, suggestions par mails. Je crois que les gens ne pensent pas à utiliser ce moyen de communiquer et que, surtout, ils s'en foutent. S'ils donnent leur opinion, c'est pour qu'un large public l'entende, ils veulent que même les blogs qu'ils ne contrôlent pas leurs servent de tribune. Ils n'imaginent pas qu'un dialogue d'individu à individu puisse se développer. Cela peut se produire, mais c'est extrêmement rare.

Mis à part l'idée que, majoritairement, les commentateurs aiment que leur texte soit lu par le plus grand nombre d'internautes possible, je ne sais pas pourquoi très peu de gens utilisent le mailing. Sans qu'aucune règle ne soit édictée, on se rend bien compte que des us, des habitudes se dessinent silencieusement pour régir les comportements, les conduites, les coutumes. De plus, ces routines se mettent rapidement en place - une ou deux années, tout au plus - puisque ce sont des comportements qui n'ont pus naître qu'avec l'avènement des blogs, un phénomène culturel très récent.

Voilà, c'était juste une petite remarque en passant.

Réaction

Je sais, parfois il arrive qu'un billet donne envie de réagir. On aimerait laisser un commentaire, ne serait-ce que pour évacuer le désir d'exprimer, suite à la lecture, quelque chose que l'on perçoit comme une vérité bonne à dire. Ce qui se traduit généralement par une élévation de la tension psychique : on se met automatiquement à cogiter, à rédiger mentalement la réponse.

Quelle déception ressent-on, lorsque les doigts suspendus au-dessus du clavier, prêts à enfoncer fébrilement les touches, doivent lentement se replier parce qu'il faut se rendre à l'évidence : il est impossible de commenter sur le blog qui s'étale sous nos yeux, on n'a aucun accès à l'espace prévu pour ça, et il faut donc rétracter les phrases perçantes sur le point de jaillir.

Heureusement, c'est une situation qui ne se produit que très rarement, la plupart des billets n'appellent à aucune réaction, et, quand c'est le cas, on trouve presque toujours l'espace réservé aux commentaires ouvert.

Sinon, pourquoi tenir un blog, n'est-ce pas ?

Wednesday, May 6, 2009

350

Il y a dix minutes, j'étais en train de lire la presse en ligne avec le sentiment que toutes ces nouvelles ne me concernaient pas. Lorsque les "événements" que relatent les journaux sont liés à la France, cette impression est d'autant plus prononcée : je me sens encore moins concerné. Je lis les infos comme si j'avais quitté ce pays depuis longtemps et je ne sens en rien impliqué dans ces histoires politiques, économiques, ces faits de sociétés qui me sont totalement étrangers et me paraissent même étranges.

En me retirant de la bloggosphere, je me retire encore un peu plus de ce qui touche à la vie au quotidien dans ce pays. Je viens de lire quelques articles qui traitent de la crise économique, mais ça ne me parle pas, ça ne me dit rien : ça se passerait sur Mars ou Pluton, ça me ferait le même effet.

Il est évident qu'avec un tel état d'esprit, je ne peux pas continuer à m'intéresser aux blogs qui ne parlent que de cette catégorie de choses, c'est à dire de politique au sens large, compris comme l'organisation de la cité. Je publie ces remarques en imaginant qu'il y a quelques personnes qui se demandent encore pourquoi Cloudy Days reste inactif. Je sais que dans les semaines qui vont suivre, à l'instar des deux ou trois années précédentes, l'activité sur la franco-sphère va redoubler, et puis, avec l'arrivée de l'été et des vacances scolaires, presque tous les blogs seront laissés de côté, à l'abandon. Pourtant, je ne pense pas participer à ce rush de fin de printemps, je crois que le blogging, considéré sous l'aspect d'un échange régulier de points de vue, ne sera pas, pour moi, à l'ordre du jour avant l'automne prochain. Et l'automne prochain, c'est encore loin.

Pour l'instant, Cloudy Days reste fermé aux commentaires.

Tuesday, May 5, 2009