Monday, December 7, 2009

Le déclin de Wikio

Message à Jean Véronis en réponse à Blogs: Déclin de la High-Tech ?
Alors que, l'année dernière encore, je jetais, de temps à autre, un oeil sur le classement Wikio, j'ai pu constater qu'un opportuniste qui venait d'ouvrir un blog politique - ni pire ni meilleur qu'un autre - n'a mis que 3 mois pour atteindre le TOP 50, après avoir fait allégeance à Nicolas, c'est à dire après être entré dans la clique Jegoun. J'avais déjà de sérieux doutes quant au classement Wikio, mais suite à cette montée en flèche, ma conviction était faite: Wikio, un gadget pour rigolos! Je pense que vous allez avoir du mal à redresser l'image ternie de cet outil, Jean, car je ne suis pas le seul à avoir constaté ce type de problème qui fait qu'un classement devient sans intérêt sachant que les dés sont jégounisés.

Tuesday, September 22, 2009

Automne

Les feuilles tombent, tombent comme des lointains
comme si aux cieux dans des jardins éloignés,
tout flétrissait
elles tombent en gestes de refus.
Et dans les nuits la lourde terre tombe
depuis toutes les étoiles dans la solitude.
Nous tous nous tombons. Cette main là tombe
et vois les autres aussi : cela est en elles toutes
et pourtant il est quelqu’un, qui retient toute cette chute
dans ses mains avec une douceur infinie.

Rainer Maria Rilke, 11.9.1902, Paris

Wednesday, September 2, 2009

Happy 10th birthday, Blogger

Bon anniversaire Blogger ! Tu as 10 ans cette année. Tu fais partie de ma vie depuis 2004. J'ai passé de bon moments grâce à toi. Je te souhaite un avenir radieux.

Sunday, August 16, 2009

Perdre son temps

Je reparle de FriendFeed parce que j'ai passé un long moment, dans la journée, à mettre les choses au point, sur le feed de Sebayoun, qui, je crois, va plutôt dans mon sens.

Il y a des gens qui ne sont en ligne que dans le but d'avoir de simples échanges de parole à un niveau de conversation totalement superficiel. Ils se contentent de rester dans un mode d'interaction purement phatique. On sent bien que le Web, pour eux, ne représente qu'un outil à produire de l'illusion, comme celle d'être une personne populaire, aimée et admirée de tous. Évidemment, c'est une illusion qu'il vaut mieux les laisser entretenir, parce qu'on devine chez ces individus, qu'ils se sont identifiés à des personnages "célèbres" selon les critères de Paris Match.

Mais, en réalité, tout indique que quelque chose ne tourne pas rond dans leur misérable vie ordinaire. Pour en avoir une idée, il n'y a qu'à constater comment ils s'excitent contre le voile islamique, et ceci depuis vingt ans, alors que le fait que, tous les trois jours, une femme trouve la mort suite à des violences conjugales, les laisse de marbre.

Pour toutes ces raisons, je ne passe pas beaucoup de temps en leur compagnie et je considère que dans la plupart des cas, avoir une discussion avec ces individus, c'est perdre son temps. Au mieux, ce type d'échange peut être considéré comme un simple exercice de rhétorique, ce qui peut être parfois plaisant, comme une séance de blabla au Café du Commerce qui ne s'éternise pas trop, le temps d'avaler un verre de Coca-Cola. Des exercices qui doivent se faire occasionnellement, sous peine de devenir très fastidieux.

Sunday, August 2, 2009

FriendLamb

Je me suis rappelé de la vague qui a soulevé la franco-sphère à la fin du mois dernier. Un mot revenait partout inlassablement : FriendFeed. Par curiosité je suis allé à la recherche du dernier hashtag concernant ce "real-time feed aggregator". Je n'ai retenu que les messages francophones. Lorsque j'ai lancé la recherche, vers 15:30 heures, @fbrahimi venait d'en parler.
hashtagMais, plus en amont, il n'était fait mention de FriendFeed sur Twitter qu'une seule fois, par @nicolasvoisin, quatre jours plus tôt.hashtagLe vent de folie, qui s'est emparé des comiques composant le microcosme français du Web, n'a donc soufflé que quelques jours. Après s'être jeté sur cet agrégateur pour s'y inscrire, le troupeau doit maintenant être occupé à autre chose. En tout cas, il n'est plus question de cette affaire.
Suite à ce mouvement, j'ai écrasé mon compte FriendFeed, ouvert en Novembre 2007, pour le purger de tous les nouveaux "suscribers" qui cognaient comme des malades à ma porte. Et puis, j'ai relancé FriendFeed, avant-hier, en ouvrant un nouveau compte. C'est bien plus calme, à Pinderland. Vive le mois d'Août !
P.S. Il n'y a même pas un article sur FriendFeed dans la section francophone du Wikipedia.

Tuesday, July 28, 2009

L'injustice

On raconte qu’un jour le roi Anoushirvân le Juste était à la chasse. On voulut apprêter le gibier qu’il avait pris, le sel manquait.

Le roi ordonna à son régisseur d’en acheter dans le plus proche village et précisa : "Achète au prix ordinaire pour qu’il ne devienne pas coutume de l’acheter moins cher."

Le régisseur demanda : "Et si on achetait moins cher, que se passerait-il ?"

Le roi répondit : "L’injustice avait des bases frêles. Chaque nouveau venu y ajouta quelque chose pour qu’elle ait aujourd’hui cette respectable dimension."

Si le roi cueille une pomme du verger de son sujet
Ses esclaves déracineront le pommier.
Saadi, Golestân

Friday, July 24, 2009

Les chiens

Je me suis rapidement amusé à démontrer aux semis-crétins - les crétins authentiques ne suivraient pas - de la franco-sphère les contradictions dans lesquelles ils sont plongées. Alors, ils sont en colère et tentent de me faire passer pour un troll ou je ne sais quoi. Ce n'est pas la première fois que cette situation se produit. Faire passer quelqu'un avec qui ils ne sont pas d'accord pour un troll, pour eux c'est un réflexe : c'est comme d'aller se plaindre à la Kommandantur. Ils font ça parce que les critiques, surtout quand elles sont fondées, ça casse l'ambiance léchouilles entre bisounours de bonne famille dans laquelle ces bourrins se complaisent. Pauvres malades normopathes qui vivent dans un monde où tout doit être prévisible et délicatement maîtrisé, comme on pianote d'un doigt léger sur son iPhone.

Pourtant, on sent que sous cette surface policée, règne l'aigreur, l'envie, les petits calculs mesquins, le ressentiment quotidien, la crainte des lendemains... ça pue ! On voit bien qu'entre la France de Céline et la France qui en chie pour aborder le IIIème millénaire, il n'y a pas grande différence. J'avais passé quelques temps sans trop faire attention à cette engeance et j'aurais du continuer. C'est la seule manière de vivre tranquille dans ce pays, que ce soit au quotidien ou sur la Toile. Il faut ignorer la masse, la laisser vivre comme elle l'entend, surtout quand on a lu Canetti et qu'on connaît les mécanismes qui agitent les meutes, puis les foules...

Wednesday, July 22, 2009

Pinderland !

Je ne sais pas qui sont ces individus qui passent beaucoup de leur temps sur les réseaux sociaux. Je ne communique que très peu avec eux et je ne m'en tiens qu'à ce qu'ils me disent. Je ne cherche pas à en savoir plus sur leur véritable identité.

C'est surtout le cas des gens que je croise sur Twitter : je ne m'intéresse que très rarement à l'environnement - sites, wiki, blogs, microblogs, social networks - externe aux messages qu'ils donnent à lire. D'ailleurs, il semble que beaucoup n'ont que Twitter pour répandre leur logorrhée. J'en parle plus en détails sur "Twitterland".

Je voulais surtout dire que je suis surpris par la naïveté de certains qui avouent ne pas lire ce qu'ils vous recommandent pourtant de lire, en faisant des dizaines de TinyURL par jours sur leurs comptes Twitter. C'est le cas de La Ligne qui a inscrit en intro sur Friendfeed : "Les bookmarks sont ici en bloc-notes, pas en recommandation. Bon ou mauvais, trop tôt pour le dire dans bien des cas: souvent, je n'en ai lu que titre ou résumé." Ces types n'ont honte de rien, et pire, ils n'ont même pas conscience de faire n'importe quoi, quelque chose qui n'a aucun sens.

La vie en ligne s'apparente à la vie d'un animal de cirque : Pinderland !


Jeudi 23/07/2009 - 11:24
Mettre en cause La Ligne sans lui donner la possibilité de se défendre sous ce billet - les commentaires sont fermés -, c'est commettre une injustice que je vais essayer de réparer en publiant le commentaire qu'il a fait sur Friendfeed :
Ce flux était est une sélection de choses "mises de côté", faite à partir de GReader, et qui était hélas visible sur FriendFeed (je l'ai supprimée ce soir). Elle n'avait pas même vocation à être publiée, puisque mon flux Friendfeed était initialement privé. Je connais mal FriendFeed, et je réalise avec ton post (http://u.nu/3qpm) que tous ces liens pouvaient apparaître pour des pseudo préconisations, alors qu'il s'agissait de mon bloc-notes personnel. Je précise tout de même que contrairement à ce que tu as dit sur ton blog, les liens que je poste sur Twitter sont de vraies recommandations, pas un vague bloc-notes. Ceux qui me suivent sur Twitter le savent. Pour ceux qui s'interrogent sur ce que je fais là, je suis dispo. Ceci dit, au fond, je comprends ta réaction. Je déteste au moins autant que toi les bavards qui déversent leur logorrhée sur les réseaux sociaux. Cette mésaventure m'apprendra à utiliser FriendFeed avant de savoir m'en servir correctement. Comme je le disais hier à quelqu'un ici, j'ai l'habitude d'être réservé, réfléchi, surtout sur Twitter. J'espère avoir éclairci cet énorme malentendu. On fait la paix? - La Ligne

Montpellier fails

montpellier

Tuesday, July 21, 2009

Carla Bruni, the first Diva

C'est mon vieil ami Evret qui m'a signalé par le biais de Twitter un article du Times "Carla Bruni performs at Nelson Mandela birthday concert" qui va exactement dans le sens du billet précédent : la crainte de me payer une honte planétaire était bien fondée.twitterPour le Times, la prestation de Carla Bruni-Sarkozy, lors du 91e anniversaire de Nelson Mandela à New York, n'avait rien d'inoubliable. Le journal britannique juge lundi 20 juillet l'interprétation de la Première dame "figée", "comme son visage"'. Sa voix est comparée à "une conversation d'oreiller". "Carla Bruni est peut-être la Première dame de France, mais elle n'a aucune chance de devenir une grande diva", est-il écrit.
Le journal trouve malvenu le choix de la chanson "Blowin' in the Wind", hymne contestataire des années 60, alors que Carla Bruni-Sarkozy est mariée à un président conservateur et que sa riche famille a fui les Brigades rouges en Italie lorsqu'elle était enfant. La chanteuse a également interprété son titre-phare "Quelqu'un m'a dit" lors de la soirée.
Le journal critique également le départ précipité des époux Sarkozy, qui ont raté la chanson finale en l'honneur de Nelson Mandela ,"Happy Birthday", interprétée par Stevie Wonder, entouré de tous les participants à l'événement.

Sunday, July 19, 2009

La honte

Monté pour la pesée sur la balance du chef d'Etat le plus grotesque du monde, Sarkozy, seul, ne faisait pas le poids face à son homologue italien. Il nous fallait Carla Bruni. Nos cousins italiens, qui ont placé l'immense clown Berlusconi à la tête de leur république, se sont montrés solidaires avec la France : ils nous ont gentiment refilés une de leurs plus belles pintades, caressant secrètement l'espoir de ne pas rester, au regard de l'Histoire, le peuple le plus ridicule de tous les temps.

Hier, lors du concert caritatif donné pour les 91 ans de Nelson Mandela à New York, la première dame de France a chanté "Quelqu'un m'a dit", qu'elle a qualifié de "petite chanson française, pas très bien pour danser, mais très bien pour rêver". Dans la salle, Nicolas Sarkozy n'a pas caché son admiration.

Et moi, je me demande où est-ce que je vais bien pouvoir aller cacher ma honte ? Celle d'avoir hérité d'une nationalité pareille. Qu'ai-je fait pour mériter d'être représenté sur la scène internationale par deux cloches de cet acabit, un couple de parvenus ayant aussi mauvais goût ?

Friday, July 17, 2009

La décadence est inséparable de la gastronomie

“L’arrachement aux valeurs et le nihilisme instinctif contraignent l’individu au culte de la sensation. Quand on ne croit à rien, les sens deviennent religion. Et l’estomac finalité. Le phénomène de la décadence est inséparable de la gastronomie. Un certain Romain, Gabius Apicius, qui parcourait les côtes de l’Afrique à la recherche des plus belles langoustes et qui, ne les trouvant nulle part à son goût, ne parvenait à s’établir en aucun endroit, est le symbole des folies culinaires qui s’instaurent en l’absence de croyances. Depuis que la France a renié sa vocation, la manducation s’est élevée au rang de rituel. Ce qui est révélateur, ce n’est pas le fait de manger, mais de méditer, de spéculer, de s’entretenir pendant des heures à ce sujet. La conscience de cette nécessité, le remplacement du besoin par la culture - comme en amour - est un signe d’affaiblissement de l’instinct et de l’attachement aux valeurs. Tout le monde a pu faire cette expérience : quand on traverse une crise de doute dans la vie, quand tout nous dégoûte, le déjeuner devient une fête. Les aliments remplacent les idées. Les Français savent depuis plus d’un siècle qu’ils mangent. Du dernier paysan à l’intellectuel le plus raffiné, l’heure du repas est la liturgie quotidienne du vide spirituel. La transformation d’un besoin immédiat en phénomène de civilisation est un pas dangereux et un grave symptôme. Le ventre a été le tombeau de l’Empire romain, il sera inéluctablement celui de l’Intelligence française. […]”

Emile Cioran, De la France, 1941 [extraits]

Monday, July 6, 2009

Tour de Cons

La lie de l'humanité a choisi de se réunir demain, à quelques centaines de mètres de l'endroit où j'habite en ce moment.
La journée va être longue, très longue...

Wednesday, July 1, 2009

Fuck you


"This song is not a direct attack at anyone, it was originally written about the BNP in the UK but then I felt this issue has become relevant pretty much everywhere, we are the youth, we can make coolness for our future, its up to us. Go green and hate hate."
Lily Allen

No Twitter Anymore

En quelques mois, j'ai réussi à limiter mes interventions sur les blogs, en ne commentant plus que très rarement, deci delà, au hasard de mes déambulations sur la Toile. Je peux considérer que Cloudy Days est à l'agonie, et, je n'envisage pas de reprendre sérieusement la publication de billets, sur ce dernier. Je ne mentionne pas les autres sites que j'ai, pour la plupart, complètement laissés tomber.

Par contre, c'est Twitter qui, progressivement, s'est mis à occuper mes journées. Depuis quelques semaines l'utilisation de cet outil me bouffe la vie. Pendant deux ans, je n'ai passé sur ce micro-blog que quelques heures par semaine. Maintenant, depuis qu'en début d'année le réseau Twitter c'est largement étendu, je consacre bien trop de temps à ce social networking. Là encore, je vais faire en sorte de me dégager de ça.

I joined twitter on 25 July 2007 - http://whendidyoujointwitter.com ?

Thursday, June 25, 2009

Wednesday, June 24, 2009

Fumistes

On avait les dentistes, les garagistes, les économistes, on a maintenant les communicationnistes experts en relation publique. Ah les fumistes !

J'ai lu tellement de conneries sur Twitter ces derniers jours - même Corine Lesnes s'y est mis sur Le Monde - qu'il a fallu que je passe mes nerfs sur quelqu'un. C'est tombé sur François Guillot, mais ce n'est qu'un pur hasard. Son post était là, sur l'écran, et je ne sais plus d'où partait le lien qui m'y avait conduit.

Je croyais que j'étais guéri, que j'allais laisser de côté toutes les sornettes qui composent la Toile, et que je pouvais ne pas réagir lorsque l'une d'entre elles se signalait un peu trop brillamment sur fond d'écran.

Mais ce soir, j'ai repiqué, je me suis laissé aller à commettre un post vengeur, alors que j'avais presque oublié l'existence de Cloudy Days. C'est triste.

Charlatans du Web

Voilà le genre de phrases qu'on relève sur la franco-bloggosphere : "j'ai moi aussi cette intuition que Twitter et la pratique du blog en tant qu'auteur ou commentateur sont assez liés (d'où le Je t'aime moi non plus d'ailleurs). Je suis assez convaincu que la majorité des usagers actifs Twitter vient de la blogosphère et plus particulièrement des sujets web/medias/technos." Et rien pour étayer ces propos, pas le moindre argument, pas l'ombre d'une enquête sur les utilisateurs de Twitter, nada, un grand waalhou aérien. A la base de cette affirmation, seulement une intuition !

Quand ce type d'assertion est rédigée par un lycéen ou un agriculteur, c'est sans conséquence. Ça exprime une opinion, mais ça ne donne aucune information crédible sur Twitter, puisqu'il s'agit, en l'occurrence, du sentiment, d'une impression, d'une "intuition" formulée par quelqu'un qui ne prétend à aucune expertise en la matière.

Mais lorsque l'on sait que le phrase citée plus haut est écrite de la main de François Guillot "associé du groupe i&e au sein duquel il anime i&e ON, l’agence de conseil web du groupe (stratégies de communication online, veille, community management, sites et campagnes, formations)." là, on commence à se poser des questions sur les méthodes d'enquête réalisées par cet individu qui prétend sur son blog travailler pour "une agence de conseil web" (sic).

Sachant que de nombreuses boites, qui se disent spécialisées dans le domaine de la communication sur le Web, sont dirigées par des charlatans de cet acabit, on comprend que les entreprises soient réticentes à faire appel à ces "experts" lorsqu'il s'agit de réaliser de sérieuses études dans le domaine des relations publiques. On comprend aussi que sur le plan international, en matière de Communication, les Français puissent passer pour des branleurs. C'est affligeant !

i-Esclaves modernes

C'est au sujet des réseaux sociaux qui ont occupé une place importante dans l'imaginaire de ceux qui ont suivit le soulèvement d'une partie du peuple iranien suite à l’élection présidentielle du 12 juin dernier en Iran. Une élection qui a fait l’objet de manipulations à grande échelle, par le pouvoir en place.

Au moment où je rédige ces lignes, je crois qu'il est bien possible que la situation politique iranienne reste en l'état, et que, dans les jours qui viennent, le cours ordinaire de la vie reprenne "comme avant".

Pour en revenir à la technologie dont il a été beaucoup question, je pense que ces outils informatiques - Twitter, Facebook, Youtube, Flick, etc. - sont à double tranchants. Effectivement, cette technologie permet aux opposants de se regrouper, d'exprimer des revendications de justice sociale via Internet, et de se faire entendre des autorités, dans une certaine mesure. Mais, si les Iraniens en sont arrivés à de telles violences, c'est que le Pouvoir n'a pas encore mis en place un système de contrôle social tel que nous je connaissons dans les démocraties occidentales. Un contrôle des masses qui passe par la prévention des insatisfactions, des heurts, des frustrations justement grâce, en partie, aux nouveaux outils informatiques, dont les réseaux sociaux. Ces réseaux permettent d'absorber en douceur les pics d'insatisfaction collective, ces crises qui surviennent régulièrement au sein de la société. Les blogs, Facebook, Twitter offrent la possibilité aux administrés d'un gouvernement de formaliser par la parole, donc de les exprimer publiquement, toute sorte d'insatisfactions. Ces prises de paroles jouent certainement un rôle de soupape et les autorités - tous les ministères ont des cellules de veille informatique - peuvent voir se former, avec suffisamment d'avance pour tenter de les juguler, les situations sociales difficiles qui peuvent poser problème sur le plan sécuritaire.

Les Iraniens, en prenant leur destin en main, ont encore la chance de pouvoir créer des instants lourds de sentiments véritables d'accès à la Liberté. Les occidentaux n'ont plus ce noble privilège depuis des lustres : l'Etat s'est introduit partout, contrôle tout [cf. le biopouvoir de Foucault à Agamben]. On peut imaginer sans peine que les réseaux sociaux, au lieu d'apporter plus de libertés, ôtent au contraire des possibilités aux individus de faire face au Pouvoir qui s'est immiscé jusque dans leurs chiottes, en leur indiquant de quelle manière ils doivent se torcher. Ceux qui hurlent au triomphe de Twitter sont donc les plus atteints, les plus soumis, les moins libres.

Ce qui m'a plu dans le déroulement de cette contestation populaire, en Iran : c'est, par PC interposés, d'avoir vu des personnes agir librement, au point de mettre leur vie en jeu. Ici, on n'a plus que le simulacre de la conquête des libertés, avec ses manifestations bidons, sans enjeu. Les manifestants occidentaux sont subtilement manipulés de tout côté par des autorités qui ont compris l'avantage de la violence psychologique indolore sur la violence physique. Paradoxalement, ces "révoltés" sont tout de même conscients de jouer un rôle dont ils sont fier : ils admireront la performance artistique, après la manifestation, en se regardant défiler sur l'écran, lors du journal TV, et, maintenant sur un i-Phone, grâce à Youtube. Ces i-Esclaves qui se soumettent volontairement à l'arbitraire des gouvernements démocratiques portent un nom : citoyens.

Ridicules et pitoyables occidentaux ! Salut aux courageux Iraniens !!!

Friday, May 29, 2009

Burroughs in Tangier

burroughsA self-portrait Burroughs took in 1959 in Tangier where he spent several years working on the manuscript that would become Naked Lunch.

Apocalypse was the first collaboration in 1988 between William Burroughs and Keith Haring, a partnership Timothy Leary described as 'like Dante and Titian getting together'.
burroughs

Monday, May 25, 2009

Le sujet

"Le sujet n'est ni à l'image de lui même, ni à l'image de la machine, il est devenir. Devenir n'est pas atteindre à une forme ou à une image, c'est le lien à autrui, trouver, traverser des lignes de sens et d'expression par où passe et s'invente de la subjectivité. S'il parle, s'il s'engage dans cet exercice indéfini, indispensable, jamais achevé, qu'est la conversation, ce n'est pas simplement pour échanger des informations, mais pour apprendre de l'autre qui il est.Il est l'image de ce qui parle. De ce qui parle en lui, dans cette relation fondamentale de la parole, "le pacte de la parole avec l'autre" qui l'établit dans sa subjectivité."
Jean-Marie Prieur. Vent traversier, langage et subjectivité [p. 10].

Saturday, May 9, 2009

Mailto

Quand les commentaires sont fermés, je ne reçois quasiment jamais de remarques, conseils, critiques, suggestions par mails. Je crois que les gens ne pensent pas à utiliser ce moyen de communiquer et que, surtout, ils s'en foutent. S'ils donnent leur opinion, c'est pour qu'un large public l'entende, ils veulent que même les blogs qu'ils ne contrôlent pas leurs servent de tribune. Ils n'imaginent pas qu'un dialogue d'individu à individu puisse se développer. Cela peut se produire, mais c'est extrêmement rare.

Mis à part l'idée que, majoritairement, les commentateurs aiment que leur texte soit lu par le plus grand nombre d'internautes possible, je ne sais pas pourquoi très peu de gens utilisent le mailing. Sans qu'aucune règle ne soit édictée, on se rend bien compte que des us, des habitudes se dessinent silencieusement pour régir les comportements, les conduites, les coutumes. De plus, ces routines se mettent rapidement en place - une ou deux années, tout au plus - puisque ce sont des comportements qui n'ont pus naître qu'avec l'avènement des blogs, un phénomène culturel très récent.

Voilà, c'était juste une petite remarque en passant.

Réaction

Je sais, parfois il arrive qu'un billet donne envie de réagir. On aimerait laisser un commentaire, ne serait-ce que pour évacuer le désir d'exprimer, suite à la lecture, quelque chose que l'on perçoit comme une vérité bonne à dire. Ce qui se traduit généralement par une élévation de la tension psychique : on se met automatiquement à cogiter, à rédiger mentalement la réponse.

Quelle déception ressent-on, lorsque les doigts suspendus au-dessus du clavier, prêts à enfoncer fébrilement les touches, doivent lentement se replier parce qu'il faut se rendre à l'évidence : il est impossible de commenter sur le blog qui s'étale sous nos yeux, on n'a aucun accès à l'espace prévu pour ça, et il faut donc rétracter les phrases perçantes sur le point de jaillir.

Heureusement, c'est une situation qui ne se produit que très rarement, la plupart des billets n'appellent à aucune réaction, et, quand c'est le cas, on trouve presque toujours l'espace réservé aux commentaires ouvert.

Sinon, pourquoi tenir un blog, n'est-ce pas ?

Wednesday, May 6, 2009

350

Il y a dix minutes, j'étais en train de lire la presse en ligne avec le sentiment que toutes ces nouvelles ne me concernaient pas. Lorsque les "événements" que relatent les journaux sont liés à la France, cette impression est d'autant plus prononcée : je me sens encore moins concerné. Je lis les infos comme si j'avais quitté ce pays depuis longtemps et je ne sens en rien impliqué dans ces histoires politiques, économiques, ces faits de sociétés qui me sont totalement étrangers et me paraissent même étranges.

En me retirant de la bloggosphere, je me retire encore un peu plus de ce qui touche à la vie au quotidien dans ce pays. Je viens de lire quelques articles qui traitent de la crise économique, mais ça ne me parle pas, ça ne me dit rien : ça se passerait sur Mars ou Pluton, ça me ferait le même effet.

Il est évident qu'avec un tel état d'esprit, je ne peux pas continuer à m'intéresser aux blogs qui ne parlent que de cette catégorie de choses, c'est à dire de politique au sens large, compris comme l'organisation de la cité. Je publie ces remarques en imaginant qu'il y a quelques personnes qui se demandent encore pourquoi Cloudy Days reste inactif. Je sais que dans les semaines qui vont suivre, à l'instar des deux ou trois années précédentes, l'activité sur la franco-sphère va redoubler, et puis, avec l'arrivée de l'été et des vacances scolaires, presque tous les blogs seront laissés de côté, à l'abandon. Pourtant, je ne pense pas participer à ce rush de fin de printemps, je crois que le blogging, considéré sous l'aspect d'un échange régulier de points de vue, ne sera pas, pour moi, à l'ordre du jour avant l'automne prochain. Et l'automne prochain, c'est encore loin.

Pour l'instant, Cloudy Days reste fermé aux commentaires.

Tuesday, May 5, 2009

Monday, April 27, 2009

348

Encore deux posts et je pourrais retenir un nombre de publications sous forme de compte rond.

Thursday, April 23, 2009

Cloudy day

"Cloudy day's make the sunny days seem even brighter....
So if you're having a cloudy day; remember a real sunny day awaits you"

Interruption

Avant hier, j'ai fermé les commentaires sur ce blog. J'ai pris cette décision parce que je n'ai plus suffisamment de temps pour dialoguer avec ceux qui prennent la peine de rédiger des commentaires sous mes billets. Aussi, plutôt que de laisser ces personnes dans l'attente d'une réponse, j'ai préféré interrompre momentanément le fil des conversations. Merci, pour ces interactions. Il est possible que cette interruption ne soit que de courte durée : la dernière, en 2008, n'a duré que deux mois, en début d'année. Je pense renouveler prochainement le design pour donner à ce blog une allure plus en adéquation avec le printemps qui s'est installé confortablement cette semaine.
A bientôt !

Wednesday, April 22, 2009

Souvenirs

meknes 1956 souvenirs riot
C'est la première fois qu'une trace de ce massacre fait surface sur le Web. Mais, je devine que les personnes plus âgées que moi - j'étais trop jeune pour m'en souvenir - ont du mal à en parler. Alors, je ne poserai pas plus de questions. Cette histoire m'accompagnera encore, sans que je ne cherche à en savoir plus que ce que je n'en sais déjà.

Ralentissement

Je vais être obligé de laisser de côté Cloudy Days. Dès la fin de la semaine, pendant une période qui devrait durer environ un mois et peut-être même un peu plus longtemps, je n'aurais que très peu de temps à consacrer à la bloggosphere. C'est donc, pour moi, le moment de ralentir le rythme des publications. Ceci allégera probablement l'atmosphère dans l'environnement virtuel immédiat de ce blog. Vous aurez moins de remarques désobligeantes à contourner en surfant sur La Toile. Mais ne vous réjouissez pas trop vite quand même, parce que j'ai remarqué que chaque fois que j'ai tenté de m'éloigner de la bloggosphere, une sorte de maléfice m'a poussé à produire et publier encore plus de texte qu'auparavant. C'est tout ce que j'ai à dire pour cette nuit. Je compléterai cette annonce demain. Faites de beaux rêves.

Sunday, April 19, 2009

Flickr for ever

Le 9 Avril 2005, je postais ma première photo sur Flickr. La meilleure chose que j'ai pu faire en ligne. Presque 600 autres images ont suivi. Cette mosaïque est le rappel des très bons moments passés sur ce site.

Civilisation boxon

C'est étonnant - comprenez que je fais semblant d'être surpris, mais ça n'a rien d'étonnant - le nombre de réactions sous un article du quotidien Le Monde, intitulé "Les tribunaux sont de plus en plus saisis de contentieux sur le port du voile" est, à l'heure où je rédige ce post, de 123. Le nombre de réactions, suite à la dépêche: "Pour Benoît XVI, la résurrection du Christ est un événement "réel", pas un "mythe"", est de 116. Quant à "La fragilité de nos sociétés est dangereuse", un entretien au Monde dans lequel Daniel Cohn-Bendit parle de la crise, de la panne d'Europe et de Sarkozy, dont il admire "l'énergie" mais ne supporte pas "la dépendance qu'il crée", le nombre de réactions est de... zéro: il semblerait que les lecteurs du Monde s'en tapent comme de l'an 40.

Quand on sait que les Français vont choisir, le 7 juin, leurs 72 députés européens, on a aucun mal a imaginer ce qui passionne les ensouchés: les problèmes religieux, avec un rejet encore accru en ce qui concerne les musulmans. On comprend ce qu'ils sous-entendent quand les bloggers disent s'intéresser à la politique: pour la majorité des Français faire de la politique, c'est ce mettre en quête d'un bouc émissaire. Même Didier Goux, que j'imaginais au-dessus de ce genre de choses, a récemment laissé tomber le masque. Si un type comme lui, que je considérais comme un blogger intelligent, en arrive a proférer des conneries, dignes de Foulon, Criticus ou LOmiG, au sujet de ses concitoyens musulmans, moi, je n'envisage pas l'avenir de ce pays peuplé de gens moins bien éduqués que lui avec beaucoup d'optimisme.

Depuis quelque temps déjà, BBL et moi, on regarde les mappemondes en se demandant où est-ce qu'on va dégotter le petit arpent du bon Dieu, celui sur lequel on pourra finir nos jours, loin de tout ce putain de boxon désigné comme La Civilisation.

Wednesday, April 15, 2009

Couler les pêcheurs

"Nous ne sommes ni au-dessus, ni au-dessous du reste : tout ce qui est sous le Ciel, dit le sage, court une loi et fortune pareille. Il y a quelque différence, il y a des ordres et des degrés; mais c’est sous le visage d’une même nature. Il faut contraindre l’homme et le ranger dans les barrières de cette police." Montaigne en sceptique se demandait si la cruauté envers nos frères "inférieurs", les animaux, et l’impassibilité envers les souffrances d’autrui ne se répondent pas l’une l’autre comme les deux faces d’une même médaille métaphysique.

Quand j'entends, entre autres, le discours que les pécheurs français tiennent en ce moment, au sujet des poissons, qu'ils ne considèrent que sous l'angle d'une vile marchandise, je me dis qu'il ne reste qu'à couler toutes les flottilles de bateaux de pêche et à envoyer tous ces connards de marins-pêcheurs à la soupe populaire.

Chirac, ce héros...

Jacques Chirac, avec 74% d'opinions positives, s'empare de la première place du classement des personnalités selon un sondage Ifop/Paris-Match à paraître demain.
Comment voulez que je ne passe pas mon temps à me foutre de la gueule des trois quarts des Français avec qui j'entre en interaction ? 3/4 de xénophobes et 3/4 de demeurés, voilà avec qui je suis régulièrement en contact. Quand on sait que dans le quart restant, nombreux sont ceux qui ont soutenu et soutiennent encore Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen ou Olivier Besancenot et même Yannick Noah ou Francis Lalanne...

Tuesday, April 14, 2009

C'est la nausée

Sartre était le maître-penseur d’une gnose sadique illuminée par la conviction qu’il n’existe rien entre le ciel et la terre qui ne mérite d’être nié. A la lumière de ce diagnostic, on comprend pourquoi la pensée contemporaine ne peut tout simplement plus progresser sur le chemin de Sartre. On a ouvert un nouveau chapitre dans le roman de la négativité. Sur ses premières pages, on rencontre des concepts sur lesquels le grand professeur de la liberté n’avait pas grand-chose à dire : écosystèmes, réseaux, multitudes, atmosphères, mécanismes cybernétiques. Les termes cardinaux de l’ère postsartrienne sont non pas révolution, mais émergence, non pas refus, mais rattachement et transformation. La science actuelle a rompu avec l’idéologie sartrienne du monde muet et absurde. Nous savons à présent que tout parle et nous pouvons l’entendre dès que nous interrompons le monologue du sujet autiste. La conscience pure a fusionné avec le scintillement tranquille des écrans à cristaux liquides. Les choses et les hommes forment de nouvelles communautés, au-delà de la bourgeoisie et du prolétariat. Il y a longtemps que la société du vécu a ôté à la critique le mot de la bouche. Mieux : la consommation elle-même est devenue la critique et l’anéantissement des choses. La seule à ne pas être encore au chômage, c’est la nausée.
Peter Sloterdijk
Extrait de l'article : Le grand négateur

Sunday, April 12, 2009

Médiocrité

Les blogs ne font que refléter la culture d'une société donnée. Rien de pire ou de meilleur n'est produit sur le Net que ce que les individus produisent au quotidien, pour leur travail ou leurs loisirs. Bien que toute la société ne soit pas représentée sur la Toile, les blogs et les sites personnels donnent tout de même une idée assez précise de l'état d'esprit collectif.

On sait que la société française est une société dans laquelle prime l'idée de hiérarchie. C'est certainement pour cette raison que l'on retrouve si fréquemment des bloggers qui tentent de se démarquer de la masse en affichant des performances, telle que le nombre de visiteurs, pensant prouver par là qu'ils seraient meilleurs que ceux qui cumulent moins de visites mensuelles ou annuelles. Mais ils ne prennent pas en compte que, pour établir une hiérarchie sur le critère de la fréquentation, il faut nécessairement produire le blog le plus médiocre possible. Et, ceci, indépendamment des moyens techniques qui permettent d'améliorer le classement opéré par les moteurs de recherches - des techniques que tout bon webmaster connaît.

Car, mis à part l'aspect mécanique du référencement, il ne faut pas perdre de vue que, pour avoir le plus de chance de se retrouver en haut de l'échelle, il faut avant tout séduire le lecteur. Les médias audiovisuels ont su établir les meilleures recettes pour capter le maximum de spectateurs. Les bloggers doivent appliquer le même genre de stratégies pour faire augmenter leur lectorat. C'est à dire faire, par analogie, du TF1 ou du M6TV plutôt que du ArteTV. Je sais par expérience que, par exemple, l'emploi du terme "analogie", que je viens d'écrire à l'instant, coûte un certain nombre de points dans la course à l'audience. Ne parlons même pas de la longueur de mes billets : écrire plus de 100 mots à la suite équivaut à se tirer une balle dans le bras - on n'a pas besoin de pieds pour blogguer.

Croire que les blogs, dans leur ensemble, permettent de faire grimper le niveau culturel d'une population quelconque est une idée digne de Karl Marx qui imaginait que la conscience de classe passait par l'amélioration des accès aux savoirs. Ce qui s'est avéré complètement faux. La conscience de classe n'était réalisable que sur la base du ressentiment des ouvriers face à la bourgeoisie. La conscience de classe du blogger ne peut se fonder que sur le mépris ou la haine de la culture savante, lettrée.

Je reviendrai probablement sur ce dernier point qui concerne ce qui est le mieux partagé par la population française : le ressentiment.

Thursday, April 9, 2009

Citoyens en série

Je viens de recevoir un mail, une invitation de La Fondation pour l'innovation politique, sur lequel on peut lire le texte suivant :
Les blogueurs ont fait une entrée aussi soudaine que fracassante dans l'espace public démocratique. La blogosphere recouvre une variété très hétérogène de lieux d'expression et de débat. Qu'ils soient rédigés par des novices, par des amateurs ou par des «professionnels», les blogs bousculent la sphère publique traditionnelle : les médias, dont ils sont complémentaires et parfois concurrents; le monde politique qui voit en eux de possibles «influenceurs».
Cette déclaration sous-entend que les bloggers seraient à l'origine d'un débat politique diversifié, où s'affronteraient des conceptions multiples, susceptibles d'enrichir la pensée publique, le dialogue politique.

Mais qui peut croire à de pareilles conneries ? Il faut une sacrée dose d'auto-suggestion pour en arriver à écrire de telles absurdités. En quoi la sphère publique traditionnelle serait-elle bousculée puisque les bloggers ne font que se ranger par affinités ? Une fois qu'ils ont été répertoriés sous une étiquette, c'est à dire, une fois qu'ils se sont rangés d'eux-mêmes dans un courant politique, ils n'auront de cesse que de renforcer la doxa. La doxa, pour ceux qui ignoreraient qu'ils en abusent sans le savoir, est le discours lié aux représentations communes, fait de paroles de "bon sens", donc de préjugés infondés et de stéréotypes moisis.

La bloggosphere est un espace de contrôle de la pensée. On vient d'en avoir un exemple avec la récente histoire R.O., chacun contrôlant l'autre pour éliminer tout ce qui serait déviant par rapport au discours autorisé, ce dogme qui fige toute réflexion et restreint la liberté de penser. Le blogger doit s'interdire d'exprimer quoique ce soit qui pourrait désagréger la masse que représente sa blogroll. Une meute défensive se crée automatiquement dès qu'il y a un risque que soit remis en cause le courant de pensée dominant.

Le monde politique n'a pas tort de voir parmi les membres de ces meutes de possibles "influenceurs", mais certainement pas dans le sens d'une politique nouvelle et audacieuse. Bien au contraire, tout concorde pour faire du blogger sous influence un normopathe apathique, qui, bien sûr, se pensera hautement inventif et même parfois subversif, mais tout aussi inventif et subversif que son voisin de blogroll. Car, tous expriment, à la virgule près, un discours pré-formaté qui rassure le normopathe. Aussi, ce dernier le répète inlassablement, sachant que cela renforce son intégration au sein du groupe, ce qu'il perçoit, bien sûr, comme quelque chose de valorisant. C'est donc la répétition du "même" dans les limites du courant politique imparti. Rien de plus !

Internet ou la machine à fabriquer rapidement des bourrins en grande série. On appelle ça des citoyens. Pauvres types, c'est pathétique !

Wednesday, April 8, 2009

Ridiculus


Ridiculus fait sauter tous les commentaires qui ne chantent pas la gloire de ce petit connard à sa maman. Comme vous pourrez le constater en allant sur le blog de ce fils de pute, il ne donne même pas l'occasion de répondre aux insultes. C'est vraiment un procédé de petit enculé. Mais, en fin de compte, rien d'étonnant à ça, c'est un classique dans ce pays peuplé de valeureux trouduculs.

LHC est un produit frelaté

Petit conseil aux administrateurs de LHC :

Il faudrait juste penser à retirer "Humaniste" de votre réseau et ça serait parfait, surtout moins hypocrite. Mais, je suppose que vous ne savez pas trop ce que recouvre ce terme et c'est normal parce que, de nos jours, cet idéal philosophique devenu religion, ne veut plus dire grand chose.

Pensez aussi à retirer Liberté, parce que pour des types qui refusent à d'autres le port de signes distinctifs religieux, ça ne colle pas non plus.

Reste... Critique. Encore une chose que vous avez du mal à supporter quand elle est négative, c'est à dire quand on vous met face à vos contradictions et que certains de vos petits raisonnements fallacieux s'écroulent d'eux-mêmes.

Je pense que cette crise devrait vous amener à complètement changer d'optique, parce que LHC c'est juste un acronyme bien dans l'air du temps pour faire de la bonne pub, mais de la pub, en grande partie, mensongère.

LHC est un produit frelaté.

Madame revêt la burka

Voici une nouvelle qui va faire plaisir à nos pieds-nique-les, Criticus, Foulon et LOmiG. En effet, un logement social a été refusé à une famille à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, au motif que l'épouse portait une burqa, tenue musulmane couvrant tout le corps, a déclaré mardi soir la préfecture du Rhône.
Madame revêt la burka, ce qui caractérise une pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et le principe de l'égalité des sexes
C'est ce que dit la Sacoviv, l'organisme de logement, dans sa lettre. Je me demande si vous tolérez ce type de discriminations.

Tuesday, April 7, 2009

Criticus trépasse

Les moutons bêlent, la caravane passe et... Criticus trépasse :
L'Hérétique
1 hour ago
@ Rubin
Roman quitte le comité directeur de LHC. LOmiG quitte R.O. Ça réagit également.
J'ai demandé à LOmiG d'élargir désormais le comité directeur de LHC.
Je pense qu'il y a eu du nettoyage. Roman a également viré (pas assez) plusieurs blogs d'extrême-droite qui avaient rejoint R.O.

Monday, April 6, 2009

Occidental Forces of the Interior

roy lichtenstein
Les fiers résistants veillent sur la bloggo-civilisation.

Sunday, April 5, 2009

Disqus

Rubin Sfadj a choisi de passer par Disqus pour organiser la gestion des commentaires liés à ses billets. Or dès qu'il y a un pic de trafic, c'est à dire dès que plusieurs bloggers cherchent à commenter simultanément sur cet interface, il tombe en rade ou bien l'accès se révèle être extrêmement long. Comme je n'aime vraiment pas rester coincé dans un embouteillage, j'évite les endroits où ça ne circule plus. Je n'accéderai à la suite des commentaires sur le blog de Rubin que lorsque les intervenants auront majoritairement quitté les lieux. Mais alors la fièvre qui poussait à la discussion sera retombée et pouvoir placer un commentaire représentera beaucoup moins d'intérêt.
C'est dommage. Certaines discussions doivent se consommer chaudes pour être appréciables, froides elles deviennent insipides.

Friday, April 3, 2009

G20

"La parole, se produisant comme conséquence immédiate, l'insignifiance et la valeur d'un réflexe, comme on le voit par l'exclamation, l'interjection, le juron, le cri de guerre, les formules votives ou imprécatoires, sur lesquelles la pensée ne peut revenir que pour constater qu'elles ne signifient rien par elles-mêmes, mais qu'elles ont joué un rôle instantané."
Paul Valéry, Variété V, 1944, p. 231

Police confront protestors outside the Bank of England in the City of London, Wednesday April 1, 2009, as thousands of demonstrators converged on the centre of the city to protest against the G20 scheduled for April 2. AP / Chris Ison.
Reportages photographiques ici et .

Sunday, March 29, 2009

Invincibilité

La seule manière de supporter revers après revers est d'aimer l'idée de revers. Si on y parvient, plus de surprises : on est supérieur à tout ce qui arrive, on est une victime invincible.
Emil Cioran

Friday, March 27, 2009

Nonversation

Une conversation totalement inutile, au cours de laquelle rien n'est éclairé, expliqué ou précisé. Se produit généralement lors de fêtes, dans des bars ou lors d'autres événements de ce genre, alors qu'il est presque impossible d'avoir une conversation.
Patrick: Quel gaspillage de temps que d'être obligé de parler de bloggin'.
Martine: Je sais, à chaque fois que je fais, c'est comme une nonversation.

Tuesday, March 24, 2009

Jardin lexical fleuri

Abasourdi, aberrant, abêti, abruti, absurde, ahuri, anchois, andouille, âne, anéanti, animal, arriéré, badaud, ballot, balourd, béat, bécasse, bêlant, benêt, bestiasse, bedole, bête, biscornu, borné, bouché, brèle, brut, brute, buse, butor, con, conard, corniaud, cornichon, couenne, couillon, crétin, croûte, cruche, cul, dadais, dandin, déraisonnable, débile, dégénéré, demeuré, ébahi, emmanché, enflé, engourdi, épais, étonné, extravagant, faible, faible d'esprit, fleur de nave, fou, fourneau, ganache, gourde, hébété, huître, idiot, ignorant, illogique, imbécile, immobile, impuissant, impardonnable, incapable, incohérent, inepte, inintelligent, insensé, interdit, lourd, lourdaud, lourdingue, manche, melon, minus, moule, niais, nigaud, noix, nul, obtus, panouille, pesant, plat, poire, ramolli, saucisse, saugrenu, simple, sinoque, sot, souche, stupéfait, stupide, surpris, tarte, tourte, vaseux.

Ne pas hésiter à compléter la liste.

Montpellier III bloquée

Montpellier III toujours bloquée
AFP
23/03/2009 | Mise à jour : 19:12 |
L'université Montpellier III (Lettres et Sciences humaines) était toujours bloquée aujourd'hui, une situation qui devrait perdurer jusqu'à jeudi, date d'une nouvelle assemblée générale des étudiants.
Une consultation électronique des étudiants a été organisée par la présidence de l'université en fin de semaine dernière.
Une majorité (2.105) des 3.475 votants s'est prononcée contre le blocage, soit 60,5%. 1.081 personnes ont voté pour la poursuite du blocage (31,1%).
Mais ce scrutin n'avait qu'une valeur "indicative" selon la présidence.

Sunday, March 22, 2009

97 % de lustukrus

Souhaitez-vous que le pape Benoit XVI démissionne ou parte en retraite?

Soit 97 % de lustukrus qui ne savent même pas comment fonctionne une institution telle que l'église catholique romaine. Un pape ne peut ni démissionner ni prendre sa retraite.

On ne relève que trois exemples de papes démissionnaires dans l'histoire de l'église catholique. Le plus célèbre est Benoît IX, élu en 1033, démissionnaire en 1045. Réélu par le conclave de 1047, il démissionna à nouveau en 1048.
Deux siècles et demi plus tard, en 1296, Célestin V choisit lui aussi de se démettre. Enfin, en 1415, Grégoire XII annonce son retrait «pour le bien de l'Église» dans une lettre aux évêques réunis en concile à Constance.

Et vous pensez que pour faire plaisir à 43% des Français Benoît XVI va mettre la clef de l'Eglise sous la porte ? Pourtant un Belge et cinq Français ont déjà signé une pétition réclamant le départ du pontifex maximus.

Saturday, March 21, 2009

Liens

Tous ceux qui sont passés dans le coin ces derniers jours auront ont pu constater, à la lecture de Cloudy Days, que je ne ménageais pas les bloggers, et, de façon plus générale, les Français. Évidemment, dénoncer les travers des bloggers est une activité qui ne peut pas connaître la crise. Dans l'ensemble, les gens qui produisent des posts sont tellement bêtes et tellement satisfaits d'eux-mêmes que leur mettre le nez dans leur propre merde est un véritable jeu d'enfant. C'est tellement facile que ça ne demande pas qu'on s'y intéresse très longtemps. Je ne vais donc pas y consacrer ma vie. C'est sans importance.

Pourtant, je sais que la plupart des lecteurs prend le bloggin' au sérieux et que la majorité ne supporte pas qu'on dise des choses négatives à ce sujet. Je suis certain de me faire un bon nombre d'ennemis parmi ceux qui pratiquent ou qui accordent de l'importance aux blogs. Aussi, je supprime, dans ma blogroll, tous les liens qui rattachent Cloudy Days à d'autres blogs, afin que les auteurs de ces derniers ne soient pas associés, contre leur gré, à ma mauvaise réputation.

Si certains d'entre vous, pour n'importe quel motif, souhaitent retrouver une place dans la blogroll de C.D., ils n'ont qu'à me le faire savoir, et le lien sera rétabli.

Tête de chasseur

Tous n'est pas perdu, dans ce pays. De temps en temps on peut lire de bonnes nouvelles dans la presse, comme celle qui suit : un journaliste de l'AFP rapporte que, lors de la dispersion de la manifestation des chasseurs à Valenciennes, un manifestant de 50 ans gisait au sol, la tête en sang, mais conscient. D'après des témoins, l'homme aurait été frappé à la tête lors d'une charge des forces de l'ordre, après que ces dernières eurent essuyé des jets de projectiles. Un autre chasseur a également été légèrement blessé, semble-t-il à la tête.

Comme disent les Anglais : "That makes my day."

Conditionnés

Depuis l'accrochage avec Criticus, certains répondent du bout des lèvres et d'autres, les plus cons, ignorent carrément mes commentaires.

La franco-bloggosphère est un univers peuplé, en majorité, de fils de putes pour qui seuls les rapports de pouvoir comptent. Aussi, ils hiérarchisent leurs relations en fonction de la seule pratique reconnue et valorisée dans cette société de merde : le léchage intensif de culs, sport national n°1, car, en temps de paix, la délation passe au second rang.

Je suis toujours poli a priori, aussi bien sur la bloggosphere que dans la vie au quotidien. Et c'est justement parce que je suis toujours poli, considérant que c'est très facile de l'être, que je n'admets pas que les autres ne le soient pas. Alors, quand ils ne le sont pas, je le leur fais remarquer.

C'est à mettre sur le même plan que mon intolérance à la xénophobie. Cette crainte conduit au rejet de l'autre parce que c'est plus facile de le repousser que de se poser quelques questions afin de trouver des réponses pour un minimum d'intercompréhension. Je trouve que le rejet de l'autre sur des préjugés trop ethnocentrés est injuste. De plus, je ne tolère pas l'idée qu'un bas de plafond puisse tenter d'enculer l'autre contre son gré simplement parce qu'il croit que les circonstances, le contexte, la situation lui donnent la possibilité de le faire sachant qu'un étranger est rarement en position de force. D'ailleurs quand l'étranger est en position dominante, on le sait, le Français préfère alors la collaboration.

C'est sur des rapports de force permanents que se jouent les interrelations entre bloggers qui reproduisent les comportements sociaux ordinaires, alors qu'ils pourraient changer ces manières de faire, ne serait-ce que parce qu'ils interagissent en différé et à distance grâce à la médiation d'un PC. Cette médiation leur offre l'opportunité d'adopter une attitude moins conditionnée par les contraintes de la vie en groupe et de la vie professionnelle où l'on choisit rarement toutes ses fréquentations.

Alors, pourquoi ne pas essayer d'avoir des relations construites sur la base d'échanges plus libres et moins intéressés ?

Friday, March 20, 2009

Thursday, March 19, 2009

Vague brune en Italie

Un journaliste de La Repubblica, Paolo Berizzi, dresse un tableau impressionnant du néofascisme. Il a enquêté au sein des partis politiques, dans les stades, les centres sociaux et les écoles. Il en ressort des chiffres préoccupants.
Selon lui, il y a dans l’Italie d’aujourd’hui «au moins 150 000 jeunes Italiens de moins de 30 ans qui vivent dans le culte du fascisme et du néofascisme, dont certains cultivant le mythe d’Hitler». Depuis quelque temps, la nostalgie du Duce séduit d’ailleurs de plus en plus les jeunes. Jamais les visites sur la tombe de Benito Mussolini n’ont été aussi nombreuses. La vague noire touche tout le pays: du Trentin à la Calabre en passant par la Lombardie et le Latium. La capitale, Rome, recense selon le journaliste, 50 000 néofascistes. [suite]

Vague brune en Allemagne

Une étude menée par l’Institut de criminologie de Basse-Saxe auprès de 45 000 écoliers de 9e année, soit entre 14 et 16 ans, indique qu'un adolescent sur trois estime qu’il y a trop d’étrangers en Allemagne et un sur cinq qu’il faudrait en renvoyer chez eux à cause de la suppression des postes de travail. «L’étude est alarmante, car elle montre un lien entre le niveau d’éducation des jeunes et leur penchant pour les groupes extrémistes de droite, et reflète ainsi l’importance de l’antisémitisme», s’est alarmée Charlotte Knobloch, présidente du Conseil central des juifs d’Allemagne.

A peine 2% des gymnasiens avouent en effet des opinions extrémistes, contre 10% des écoliers du primaire ou 5% des Realschule, les collèges techniques. Grandes différences aussi entre filles et garçons, celles-ci étant en général la moitié moins extrémistes que les garçons. Diversité enfin selon les régions: moins il y a de contacts avec les étrangers, plus il y a de racisme et de xénophobie. Les écoliers de l’Allemagne orientale, mais aussi du sud (en Bavière), présentent la plus forte tendance à adhérer aux idées d’extrême droite, alors que celles-ci sont nettement moins présentes dans le nord ou dans les villes ayant un fort taux d’immigrés.

Mais si on en croit Criticus, une situation similaire est totalement impensable pour la France. Sauf qu'il n'a pas pu expliquer pourquoi la France échapperait à ce phénomène inquiétant, celui d'un retour en force de la xénophobie en Europe.

Ostracisme

OSTRACISME, subst. masc. :

- Antiq. Gr. Bannissement d'une durée de dix ans prononcé à la suite d'un jugement du peuple, dans certaines cités grecques et en particulier à Athènes, à l'encontre d'un citoyen devenu suspect par sa puissance, son ambition.

- P. ext. Décision de mettre ou de tenir à l'écart d'une société, d'une collectivité par des mesures discriminatoires. Synon. fam. mise en quarantaine.
Presque personne à l'université ne parlait à Drabkin, en dehors de ses coreligionnaires (...). Mais là était le plus surprenant. Drabkin ne souffrait aucunement de l'ostracisme dont il était l'objet.
Julien Green, Journal, 1936, pp.51-52

Immortalité

"L'homme est capable de réparer toutes les défaillances de son organisme et d'en augmenter les performances; d'ici cinquante ans, il sera devenu immortel", écrit Ray Kurzweil.

Genevieve Grimm-Gobat, qui a lu les prédictions de ce chercheur qualifié d'"infatiguable génie" par le Wall Street Journal, rapporte qu'il estime que génétique, nanotechnologie et robotique (GNR) constitueront autant de révolutions qui se chevaucheront pour créer l'homme qui nous succédera et qu'actuellement, nous connaissons les débuts de la révolution «G».

Les révolutions achevées, il sera possible de communiquer entre humains via l'interconnexion des cerveaux, d'implanter des robots de taille moléculaire capables de nettoyer les artères ou de lutter contre le processus du vieillissement, de placer des capteurs susceptibles d'informer les individus qui les portent de leur condition physique ou de la qualité de leur environnement et de jouir d'interfaces cerveau-machine permettant de contrôler par la pensée usines, automobiles ou domiciles.

Ah ! Vivement demain ! Vivre en symbiose permanente et éternelle avec tous les bloggers de mon entourage... quel rêve merveilleux !

Wednesday, March 18, 2009

Concon du clavier

Quand on est un blogger manquant cruellement de culture générale, mais parce qu'on ne fait pas trop de fautes d'orthographe, on peut gribouiller du Sarkozy à toutes les sauces. Si, de plus, on manque aussi d'imagination, la vie du président de la République n'est pas difficile à suivre : elle s'étale à la une de tous les journaux, et apporte son lot quotidien de ragots. Contrairement au ramollo qui le précédait, le prez est actif : tous les jours l'AFP a quelque chose de plus ou moins important à raconter. Aussi, le blogger anti-Sarko, celui qui avait misé sa chemise sur la pintade Royal, n'a plus qu'à baver sur son clavier. Il n'a qu'à laisser s'épancher sa bile, il doit communiquer son inconsolabilitude, y mettre toutes ses aigreurs. C'est ce qui le fera passer pour une héros, lui le pauvre type qui, à plus de 50 ans, n'a toujours pas les moyens de se payer une Rolex. Il suffira ensuite de s'associer à un informaticien raté, un cancre comme Jegun, pour apprendre à faire des liens HTML et à eux les sommets du Wikio !

Lieux communs

Raisonnement à la Criticus, à partir d'idées reçues, mais en réalité jamais vérifiées.
Quant aux « Noirs » (les Antillais et les Africains sont mis ensemble ?), ils appartiennent pour la plupart aux classes populaires, où le sport est un moyen privilégié d'ascension sociale.
Lorsqu'on part à la recherche de données, on se rend tout de suite compte que ce sont, non pas les ouvriers et leurs enfants, qui pratiquent le plus souvent des activités sportives, mais bien les cadres et leurs enfants.

Il apparait que les assertions de Criticus, comme ici sur le sport, ne sont pas plus fondées que les autres, quand il prétend que la France est le pays de l'Union qui compte le plus d'immigrés sur sont sol. Non, question immigration, la France se situe dans la moyenne des pays de l'U.E..

Au passage, et toujours contre les idées reçues, les Antilles et l'Afrique sont loin d'être des régions peuplées uniquement de personnes à la peau foncée. La somme des personnes à la peau claire ne constitue certes pas une majorité, mais ne peut passer pour quantité négligeable.

Voilà en quoi les discussions avec les bloggers sont pénibles. Chacun y va de ses stéréotypes sans jamais se donner la peine de vérifier ses allégations. C'est vraiment des discussions de café du commerce où chacun donne son avis en fonction de ses propres représentations, de ses idéaux, de ses croyances, mais beaucoup trop rarement avec une volonté d'objectivité.

Tuesday, March 17, 2009

Ethos communicatif

En fin d'après midi, j'ai fini par envoyer chier Criticus, un blogger que j'aimais bien malgré tous ses défauts et malgré certaines choses plutôt inacceptables que je n'aurais pas du tolérer.

Au cours de la discussion précédente, Criticus, n'a pas cessé de nier l'évidence, c'est à dire la triste banalité du discours xénophobe qui se propage d'un bout à l'autre de la société française, sans que personne ne s'en préoccupe vraiment. Cette xénophobie ordinaire n'est pas spécifique à la France, mais elle me semble plus soutenue, plus présente et surtout plus sournoise que dans les pays limitrophes.

Ce qui m'a mis en colère, c'est la facilité avec laquelle il a ignoré le commentaire de BBL, parce qu'elle avait pris le temps de lui indiquer précisément les failles de son raisonnement et qu'il était impossible de réfuter les arguments qu'elle venait d'avancer.

Criticus ne supporte pas qu'on remette en cause ses croyances. Je ne supporte pas qu'on fasse semblant d'ignorer l'autre, comme c'est bien trop souvent le cas : un faux vrai con s'est encore amusé à ce jeu là, avec moi, en fin de semaine dernière. Cette attitude méprisante est particulièrement fréquente sur la bloggosphere. C'est la posture insultante la plus facile à tenir puisque ça ne demande aucun effort. De plus, ça permet à ces connards de bloggers de se faire croire qu'ils n'ont insulté personne, sous prétexte qu'ils n'ont pas écrit le moindre mot. Oui, mais c'est trop simple, beaucoup trop facile même. Aussi, ça ne mérite en retour que de véritables insultes.

Je sais qu'entre les ensouchés et moi il y a un véritable fossé; je ne suis pas toujours très tolérant face à certains de leurs comportements, mais il y a des manières de se conduire, comme celle-ci, que ne je suis pas prêt d'admettre.

Voilà, cette petite mise au point me semblait nécessaire, nécessaire pour moi, principalement. Je peux dorénavant me concentrer sur la suite à donner à ce blog.

Semblable à un ours

Où est l'homme qui, semblable à un ours dans la société, ne voudrait s'occuper continuellement qu'à satisfaire ses désirs sans égards pour les bienséances ni pour le repos d'autrui : serait-on heureux avec de pareils sentiments ?
Jean-Jacques Rousseau dans son Mémoire à M. de Mably.
Franchement, seriez-vous heureux en société avec les sentiments d'un ours ?

Sunday, March 15, 2009

Préjugés ethno-raciaux

A l'occasion des premières assises nationales de la lutte contre les préjugés, SOS-Racisme et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), ont commandé un sondage. Il s'avèrent que les Français sont ridicules et hypocrites.

Car si 96% d'entre eux considèrent qu'il est grave de tenir des propos reflétant des préjugés ethno-raciaux, il ne devrait donc y avoir que 4% de bas de plafonds qui adhèrent aux stéréotypes ethno-raciaux.

Pourtant ils sont 71% à se dire d'accord avec au moins un des préjugés qui leur sont soumis. Ainsi 48% trouvent que les étrangers savent mieux profiter du système de protection sociale, 38% que les Juifs ont plus d'influence que les autres dans la finance et les médias, 24% que les noirs sont plus forts physiquement et 12% que les arabes sont plus voleurs.

Bravo, chers compatriotes, je vous reconnais bien dans ces statistiques !

Saturday, March 14, 2009

Sous le joug

On peut regretter que les rédacteurs de blog s'auto-censurent, alors que, comme RoseNoire le fait remarquer, "dans la mesure où on respecte les lois en vigueur dans le pays où est basé l'hébergeur, un blog reste quand même un espace de liberté assez souple. Ce sont les convenances sociales recréées en passant du réel au virtuel qui le verrouillent."

Si les gens blogguent pour se faire des "amis" et atteindre des sommets de popularité sur le Wikio, c'est sûrement très bien, mais ils passent à côté de la principale fonction du blog : pouvoir se soulager en partie du poids des conventions sociales et gagner, en conséquence, une plus grande liberté d'expression. Ce qui permet de dire, quitte à passer pour un "mal luné", certaines choses, des trucs que la majorité des gens savent, mais dont ils n'osent pas discuter, de crainte d'avoir à assumer leurs propos.

Je ne parle pas de ces bloggers qui s'en prennent, à longueur de posts, à Sarkozi, à Dati, à Parisot ou au Pape. Ces gens sont atteint du syndrôme du "résistant". Ces bas de plafonds, souvent à l'âge de la retraite, se placent dans des postures toutes aussi grotesques que pitoyables. Tels les membres du LeftBlog, ils braillent abrités par la masse du réseau. Pourtant, comme en 40, ils résistent autant qu'une merde de chien sous le poids des rangers - bien sûr, on évitera de mettre les pieds dans la merde pour des raisons évidentes.

Bref, le relatif anonymat dont peut bénéficier un blogger devrait lui permettre de ne pas s'auto-censurer, mais de s'exprimer réellement, véritablement. Dans le cas contraire, les blogs ne sont que de pâles copies des pseudo-débats organisés sur les plateaux TV, qui s'inscrivent parfaitement dans la catégorie infotainment, celle qui donne l'impression au citoyen de participer à la chose publique, tout comme un hooligan croit qu'il tape dans le ballon quand il assiste à un match de foot.

Evidement, personne n'est obligé de me croire, chacun peut se contenter de blogguer comme il l'a fait jusqu'à ce jour. De mon côté, je n'ignore pas les raisons qui poussent les timides à se masser comme des veaux pour beugler à l'unisson. C'est un phénomène naturel, c'est humain. Mais, qu'on ne vienne pas me parler du libre arbitre, sinon je serai obligé de poser les questions qu'il y a fort longtemps, Nietzsche posait déjà : "Tu t'appelles libre? Je veux que tu me dises ta pensée maitresse, et non pas que tu t'es échappé d'un joug. Est-tu quelqu'un qui avait le droit de s'échapper d'une joug? Il y en a qui perdent leurs dernières valeurs en quittant leur sujétion."

Bande de cons

Ce qui suit sont des passages extraits d’un enregistrement fait lors d’un cours de Georges Frêche, professeur honoraire d'histoire de droit romain à l'Université Montpellier I, devant ses étudiants, en 2008. Georges Frêche est accessoirement président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, président de la communauté d'agglomération de Montpellier et conseiller municipal de Montpellier. Il fut député de l'Hérault et maire de Montpellier (1977-2004).
[...]Ah, mais si les gens fonctionnaient avec leur tête, mais les gens ils ne fonctionnent pas avec leur tête, ils fonctionnent avec leurs tripes. La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse.[...]

[...]Les cons sont majoritaires, et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les « engraner », « j’engrane » les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc… ça un succès de fou, ça a un succès fou. iIs disent, merde, il est marrant, c’est un intellectuel mais il est comme nous, quand les gens disent "il est comme nous", c’est gagné, ils votent pour vous. Parce que les gens ils votent pour ceux qui sont comme eux, donc il faut essayer d’être comme eux.[...]

[...]Les cons sont cons et en plus ils sont bien dans leur connerie. Pourquoi les changer, pourquoi voulez vous les changer ? Si vous arrivez à faire en sorte que les gens intelligents passent de 6 à 9 % voire à 11, vous ne pourrez pas aller au-delà. Mais les cons sont souvent sympathiques, moi je suis bien avec les cons, je joue à la belote, je joue aux boules. Je suis bien avec les cons parce que je les aime.[...]
Vous n'aurez aucun mal à trouver, sur le Net, des documents qui démontrent le cynisme époustouflant de cet élu. Pourtant, comme tout cynique, Frêche s'appuie sur un fond de vérité et c'est bien sur cette parcelle de vérité que mon point de vue rejoint le sien : les électeurs sont cons, c'est une évidence. Ça n'est pourtant pas difficile à comprendre : s'ils n'étaient pas si cons, il n'y aurait tout simplement pas d'élus, personne ne pourrait s'arroger la moindre parcelle de pouvoir.

S'il a y certaines choses que j'ai mis du temps à comprendre dans ma vie, s'il a y encore plus de choses que je ne comprends pas et que je ne comprendrai certainement jamais, j'ai très tôt compris sur quoi reposait le fameux "suffrage" électoral. Vous comprendrez que, pas une seule fois dans ma vie, je n'ai voté, qu'il ne m'est jamais venu à l'idée de demander ma carte d'électeur. Autant me demander d'aller volontairement m'inscrire comme "con", sur la longue liste de cons et de me déplacer, ensuite, comme un con à chaque élection, pour glisser un bulletin dans une urne, certifiant par ce geste que je suis bien un con. Pour qu'enfin, un gros con cynique, tel que Frêche, puisse me cracher à la gueule en toute impunité.

Dire que Ségolène Royale, amie de Frêche, utilise pour parler des électeurs le concept d'"intelligence collective". Hahahaaaaa ! Bref, si les politiciens vous pissent à la raie du cul, c'est bien fait pour vos gueules, bande de cons, vous ne méritez pas mieux.

Thursday, March 12, 2009

Liberté d'expression

La Charte des droits fondamentaux de l'Union ne mentionne pas directement l'accès à Internet, mais son article 11 stipule que
toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques, et sans considération de frontières.
Pour plus de précisions sur Hadopi, suivre la comparaison des libertés françaises avec celles en vigueur dans l'Empire du Milieu.

La bloggotruc™

L'individu en possession d'un PC connecté sur le Web avait, tout au début du siècle, une chance inouïe qui s'offrait à lui : développer un environnement différent de celui dans lequel il vit au quotidien. Il pouvait façonner cet univers virtuel vierge avec, pour objectif, l'affranchissement d'une bonne partie des règles relationnelles contraignantes, routinières, celles qu'il est obligé de se coltiner au jour le jour.

Mais non ! Dans 98% des cas le clampin qui a eu la possibilité de créer un blog, a tout fait pour reproduire, à l'identique, la vie de merde qu'il se tape tout au long de l'année. Je ne sais pas s'il se rend compte qu'il vit réellement une vie de merde, mais c'est ainsi que je la conçois. En tout cas, le bourrin moyen semble très souvent insatisfait de l'existence qu'il mène. On n'a pas de mal à croire que sa vie est épouvantable, simplement parce qu'il ne peut même pas prendre le risque de dire ce qu'il pense.

Le citoyen français est coincé dans des rapports de forces permanents. Bien qu'il aspire à la démocratie, il est inscrit dans un système de hiérarchisation sociale insensé et inique. Il est forcé de se livrer, en permanence, à de sombres petits calculs pour conserver ou améliorer, au sein du groupe, sa position de dominé/dominant, une place charnière dont il ne peut se défaire.

Même s'il fait partie des premiers à s'être installé sur la toile, un blogger, qui est en relation avec ces congénères, subit plus ou moins la pression du nombre, cette masse qui, de façon implicite, dicte ses règles. Il n'a pas le choix : pour ne pas se trouver complètement marginalisé, il est plus ou moins forcé de jouer le jeu de la masse.

Il ne s'agit pas de déplorer cette occasion perdue. Faire de la Toile un monde "virtuel" différent du monde "réel" est absolument improbable. Contrairement à ceux qui ont cru voir une coupure entre la "vraie" vie et la vie "en ligne", il s'avère que cette frontière n'existe pas.

Pourtant, il est facile d'imaginer que, par sa nature électronique, informatique, immatérielle, souple, discursive, sans friction corporelle, la bloggotruc - comme dit RoseNoire -, aurait pu donner naissance à un espace social qui ne soit pas aussi fortement calqué sur la vie quotidienne. La bloggotruc aurait pu devenir autre chose que le reflet d'une vie banale, triviale, sans relief, cette vie de cave vécue par 98% de minables.

Je suis d'accord avec RoseNoire qui prédit : "Si un jour je ré-ouvre un blog, je me changerai peut être en sniper. Histoire d'y aller à l'assassinat ciblé et de générer le maximum d'entropie dans cet univers convenu." Oui... certains jours, on ne peut pas s'empêcher d'applaudir intérieurement un type comme Tim Kretschmer.

Wednesday, March 11, 2009

Non à la routine !

spice up your blog
Nous sommes Mercredi et il est peut-être temps de faire un billet qui porte en lui tout le poids de la zizanie, plein des ingrédients qui donneront naissance à une grosse polémique, le truc pour lequel les bloggers s'arrachent les cheveux, rameutent leurs troupes, complotent en secret par mails, affichent leur solidarité en surface, appellent à signer des pétitions, désignent des boucs émissaires, convoquent la loi, réclament le concours de leurs avocats, menacent de faire des procès et finissent par s'insulter, pour ensuite couper des liens, bannir des clampins, etc.. Haaaaa, quel bonheur !

Bon, il me faut sortir, mais je vais y réfléchir. Il doit bien exister un truc qui devrait pouvoir secouer l'apathie générale, la petite routine du blogger moyen.

J'y penserai... et, si vous avez des idées, n'hésitez pas à nous en faire part. En disant ça, je m'adresse particulièrement aux lecteurs qui n'ont pas de blogs, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'idées.

Tuesday, March 10, 2009

Polices

LOmiG a publié une série de polices de caractère, en indiquant qu'elles figurent parmi celles qu'il préfère. Je voulais moi aussi parler de mes polices préférées sur Cloudy Days, mais j'ai transféré le post sur Observations qui me semble plus adapté pour ce genre de sujets.

Sunday, March 8, 2009

Incandescences

raptusJ'ai perdu la trace de RoseNoire, celle "qui voyage entre les mondes, à travers l’intensité vibrante des chemins obscurs". Il ne reste plus que la cendre blanche... d'Incandescences. Les billets d'humeur et d'opinion sur l'actualité franco-belge, rédigés par cette "blogeuse cosmopolite, sur un ton décalé, humoristique et corrosif" n'existent plus.

Évidemment, je me sens maintenant un peu seul. Le seul spécimen de la catégorie LIBERTARIENS & ANARCHISTES créée par Criticus et visible dans la sidebar de son blog. Car Criticus ne s'était pas trompé en rangeant Cloudy Days aux côtés d'Incandescences, nos points de vue respectifs étaient souvent très proches. Je me sens, ce soir, un peu comme Johann Caspar Schmidt, plus connu sous le nom de Max Stirner.

Je précise quand même que je n'ai qu'une vague idée de ce que peuvent représenter ces deux mouvements, libertarien et anarchiste, et, surtout que je ne milite ni pour l'un ni pour l'autre, ni pour aucun parti d'ailleurs, étant donné que je n'ai fondé ma cause sur rien.

Je souhaite bon vent à RoseNoire, alias Internecivus Raptus, qui reviendra peut-être un jour, sous un nouveau nom, une nouvelle forme, à bord d'un nouveau véhicule.

Journée de l'Objet partiel

L'homme réduit la femme à ce que la psychanalyse appelle un "objet partiel", ce qui en toi suscite mon désir - une bouteille de bière, par exemple. C'est aujourd'hui la journée de l'Objet partiel.
Bonne fête aux bouteilles de bières !!!

A quoi nous sert ce billet ?

Parce que LOmiG a cité Ludwig Wittgenstein, ce matin, sur son blog, j'ai été tenté de re-feuilleter le Tractacus logico-philosophicus où il est écrit, entre parenthèses, au paragraphe 6.211 : "En philosophie la question : "A quoi proprement nous sert ce mot, cette proposition ?" conduit toujours à des intuitions précieuses."

Pour paraphraser ce grand poète - Wittgenstein n'est pas seulement un logicien et un philosophe - je pose la question : "A quoi proprement nous sert ce billet, ce blog ?" En cherchant la réponse serai-je conduit à une intuition précieuse ?

Saturday, March 7, 2009

Ça craint vraiment !

Je vous laisse découvrir ce que les médias nationaux tentent de vous cacher, au sujet de la situation dans les DOM. Ne vous voilez pas la face, jetez un coup d'oeil sur Le Quotidien d'actualité des DOM, Antilles-Guyane & Caraïbes. C'est un forum où s'organisent des débats sur l'actualité en Martinique, Guadeloupe, Guyane, dans les îles du Nord et la Caraïbe.

En ce qui concerne la Martinique, par exemple, on peut y lire les choses suivantes [avec le décalage horaire le 'aujourd'hui' correspond encore au Vendredi 6] :
Aujourd'hui, 16:27 par François Thurenne
Les émeutiers ne cessent d'attaquer les forces de l'ordre. Les tirs lacrymogènes pleuvent en ce moment à Fort-de-France.

Aujourd'hui, 15:00 par François Thurenne
Affrontement musclé entre jeunes cagoulés et force de l'ordre sur la rocade de Fort-de-France dans le sens Schœlcher Lamentin

Aujourd'hui, 12:28 par DOMactu
La manifestation pacifique organisée par un collectif de socioprofessionnels, auxquels se sont associés le monde agricole et le BTP, est bloquée et menacée en ce moment par un groupe des membres de Collectif de 5 février.

Jeudi 5 mars 2009 00:00 | Par François Thurenne
Le président de l'association «Tous créoles» Roger de Jaham, entend porter plainte pour appel à la violence et incitation à la haine raciale contre l' «Association Koké ich bétché». «Koké ich bétché» [baisons les enfants békés - traduit par moi] serait pour Roger de Jaham «un appel au viol des filles békés»
"Dans la crise de confiance qui s'installe, les pouvoirs publics ne peuvent s'autoriser davantage ce genre d'accommodements avec un mouvement non élu, qui veut "instaurer un ordre nouveau" en Guadeloupe. Les périodes d'instabilité portent en elles de semblables tentations radicales ou totalitaires, qui excitent l'extrême gauche et ses alliés. Pourquoi les cités ne réclameraient-elles pas ce qui vient d'être accordé aux "banlieues" antillaises ? Plus que jamais, la France va avoir besoin d'hommes d'État." C'est Yvan Rioufol qui le dit et on ne peut qu'être d'accord avec lui.

Wednesday, March 4, 2009

Ça craint

Je viens de lire sur Wikipedia que Jean-François Kahn a débuté sa carrière de journaliste avec comme bagage universitaire une licence en Histoire. C'est vers la fin de la guerre d'Algérie, où il aura l'occasion d'y faire des reportages, qu'il a commencé a travailler. Il me semble, qu'après 50 années passées au contact de l'écrit, un journaliste doit être en mesure d'énoncer des phrases qui soient cohérentes... a minima.

Je relève, sur Le Monde d'aujourd'hui, que Jean-François Kahn a rappelé la montée des extrémismes en Europe après la crise de 1929, en déclarant : "Si on ne remplace pas d'urgence l'injustice économique par l'humanisme, cela sera un retour au sol, au sang, à la race, aux tribus et aux intégrismes religieux. Y compris en Scandinavie où je m'attends à une poussée de l'extrême droite." Suite à cette lecture, je suis inquiet pour la santé mentale de ce retraité qui se présentera aux élections européennes.

Mais je suis encore plus inquiet de savoir que de telles âneries sont rapportées par d'autres journalistes, qui, comme Geoffroy Deffrennes, ne se demandent même pas de quoi peut bien parler Khan. On dirait une phrase extraite d'un des blogs de cet abruti de Nicolas Jegun. Un homme ou une femme à jeun, en possession de facultés intellectuelles intactes ne peut rien entendre à ça, mais personne n'a l'air de s'en inquiéter. Certains iront même jusqu'à voter pour lui.

Ça craint, n'est-ce pas ?