On peut regretter que les rédacteurs de blog s'auto-censurent, alors que, comme RoseNoire le fait remarquer, "dans la mesure où on respecte les lois en vigueur dans le pays où est basé l'hébergeur, un blog reste quand même un espace de liberté assez souple. Ce sont les convenances sociales recréées en passant du réel au virtuel qui le verrouillent."
Si les gens blogguent pour se faire des "amis" et atteindre des sommets de popularité sur le Wikio, c'est sûrement très bien, mais ils passent à côté de la principale fonction du blog : pouvoir se soulager en partie du poids des conventions sociales et gagner, en conséquence, une plus grande liberté d'expression. Ce qui permet de dire, quitte à passer pour un "mal luné", certaines choses, des trucs que la majorité des gens savent, mais dont ils n'osent pas discuter, de crainte d'avoir à assumer leurs propos.
Je ne parle pas de ces bloggers qui s'en prennent, à longueur de posts, à Sarkozi, à Dati, à Parisot ou au Pape. Ces gens sont atteint du syndrôme du "résistant". Ces bas de plafonds, souvent à l'âge de la retraite, se placent dans des postures toutes aussi grotesques que pitoyables. Tels les membres du LeftBlog, ils braillent abrités par la masse du réseau. Pourtant, comme en 40, ils résistent autant qu'une merde de chien sous le poids des rangers - bien sûr, on évitera de mettre les pieds dans la merde pour des raisons évidentes.
Bref, le relatif anonymat dont peut bénéficier un blogger devrait lui permettre de ne pas s'auto-censurer, mais de s'exprimer réellement, véritablement. Dans le cas contraire, les blogs ne sont que de pâles copies des pseudo-débats organisés sur les plateaux TV, qui s'inscrivent parfaitement dans la catégorie infotainment, celle qui donne l'impression au citoyen de participer à la chose publique, tout comme un hooligan croit qu'il tape dans le ballon quand il assiste à un match de foot.
Evidement, personne n'est obligé de me croire, chacun peut se contenter de blogguer comme il l'a fait jusqu'à ce jour. De mon côté, je n'ignore pas les raisons qui poussent les timides à se masser comme des veaux pour beugler à l'unisson. C'est un phénomène naturel, c'est humain. Mais, qu'on ne vienne pas me parler du libre arbitre, sinon je serai obligé de poser les questions qu'il y a fort longtemps, Nietzsche posait déjà : "Tu t'appelles libre? Je veux que tu me dises ta pensée maitresse, et non pas que tu t'es échappé d'un joug. Est-tu quelqu'un qui avait le droit de s'échapper d'une joug? Il y en a qui perdent leurs dernières valeurs en quittant leur sujétion."
Si les gens blogguent pour se faire des "amis" et atteindre des sommets de popularité sur le Wikio, c'est sûrement très bien, mais ils passent à côté de la principale fonction du blog : pouvoir se soulager en partie du poids des conventions sociales et gagner, en conséquence, une plus grande liberté d'expression. Ce qui permet de dire, quitte à passer pour un "mal luné", certaines choses, des trucs que la majorité des gens savent, mais dont ils n'osent pas discuter, de crainte d'avoir à assumer leurs propos.
Je ne parle pas de ces bloggers qui s'en prennent, à longueur de posts, à Sarkozi, à Dati, à Parisot ou au Pape. Ces gens sont atteint du syndrôme du "résistant". Ces bas de plafonds, souvent à l'âge de la retraite, se placent dans des postures toutes aussi grotesques que pitoyables. Tels les membres du LeftBlog, ils braillent abrités par la masse du réseau. Pourtant, comme en 40, ils résistent autant qu'une merde de chien sous le poids des rangers - bien sûr, on évitera de mettre les pieds dans la merde pour des raisons évidentes.
Bref, le relatif anonymat dont peut bénéficier un blogger devrait lui permettre de ne pas s'auto-censurer, mais de s'exprimer réellement, véritablement. Dans le cas contraire, les blogs ne sont que de pâles copies des pseudo-débats organisés sur les plateaux TV, qui s'inscrivent parfaitement dans la catégorie infotainment, celle qui donne l'impression au citoyen de participer à la chose publique, tout comme un hooligan croit qu'il tape dans le ballon quand il assiste à un match de foot.
Evidement, personne n'est obligé de me croire, chacun peut se contenter de blogguer comme il l'a fait jusqu'à ce jour. De mon côté, je n'ignore pas les raisons qui poussent les timides à se masser comme des veaux pour beugler à l'unisson. C'est un phénomène naturel, c'est humain. Mais, qu'on ne vienne pas me parler du libre arbitre, sinon je serai obligé de poser les questions qu'il y a fort longtemps, Nietzsche posait déjà : "Tu t'appelles libre? Je veux que tu me dises ta pensée maitresse, et non pas que tu t'es échappé d'un joug. Est-tu quelqu'un qui avait le droit de s'échapper d'une joug? Il y en a qui perdent leurs dernières valeurs en quittant leur sujétion."
Je remarque que les blogueurs écrivant sous leur vrai nom sont souvent les plus courageux, et inversement. La preuve avec le cas de Manuel, effrayé que je puisse révéler son nom, alors qu'il n'écrit que des âneries. Je pense être légèrement plus courageux qu'un tel crétin, et pourtant,je blogue à visage découvert.
ReplyDeleteOui, Roman, j'ai eu l'occasion de m'engueuler avec Manuel parce que, moi aussi, je pense qu'il dit pas mal de conneries, mais sur la question de l'anonymat et le fait que tu le menaces de révéler son identité contre son gré, là, je ne suis plus du tout d'accord avec toi.
ReplyDeletePrend le cas d'une autre personne que nous connaissons, qui bloggait sous sa propre identité pour choisir ensuite de s'en tenir à un pseudo. Quand il a pris cette décision, tu ne t'y es pas opposé, tu as compris les raisons de ce glissement dans l'anonymat. Pour Manuel, je suppose qu'il a aussi de bonnes raisons de vouloir conserver son anonymat, et, je ne comprendrais pas que tu décides, sans son accord, de lever son anonymat.
Je suis a priori d'accord sur le fait que, généralement, les gens qui blogguent sous leur véritable identité sont, ou paraissent, plus responsables: ils engagent leur 'image de marque', leur crédibilité en dehors de la bloggosphere. C'est vrai, on peut imaginer qu'ils s'impliquent un peu plus dans ce qu'ils publient en ligne par rapport aux bloggers qui masquent leur identité sous un pseudo. Mais je ne crois pas que ce soit toujours le cas.
Sans compter que ce n'est pas tellement le patronyme qui compte - je pourrais blogger sous le nom de Michel Martin, ça pourrait être mon véritable nom, sachant qu'il y a en France pas mal de Martin, ça ne changerait pas grand chose à mon discours. De plus un nom seul ne donne pas bcp d'infos sur la personne elle-même, ça peut dire qq chose sur ses origines - i.e. Yamamoto, Martinez, Dupont, M'bala M'bala - mais c'est souvent trompeur.
Donc, Roman, je n'en ferai pas une règle générale en y voyant corrélation étroite entre une signature authentique et une une parole plus courageuse, parce qu'honnêtement, si traiter Sarkozy ou Frêche de tous les noms, sur un blog, est une preuve de courage...
Je me demande, alors, comment on doit qualifier le travail d'une journaliste comme Anna Politkovskaïa et de bien d'autres ? Comment peut-on comparer cet bravoure avec ce qu'un paparazi peut révéler sur des dindes comme Carla Bruni ou Ségolène Royale ?
Aussi, je te laisse le soin d'évaluer le courage d'un blogger français noyé dans la masse, même s'il publie sous son vrai nom.
Est-ce que tu dis toute la vérité à ta femme, Roman, est-ce que tu es assez courageux ou suffisemment inconscient pour ça ? ;-)
Pour Manuel : j'ai révélé son identité par mesure de rétorsion à ses accusations de «racisme». Je ne l'aurais pas fait s'il risquait réellement quelque chose de grave.
ReplyDeletePar ailleurs, je ne suis pas marié, mais la demoiselle qui me tient lieu de «femme» est lectrice de Criticus.;)
Sur le reste, nous sommes d'accord...
Ce n'étais pas une mesure de rétorsion adaptée au tord que Manuel pouvait te faire, Roman. Avec le recul, tu devrais t'en rendre compte.
ReplyDeleteQu'est que tu peux faire contre l'autre taré qui balance ton nom et celui d'Am sur tous les forums africains francophones du Web en vous traitant d'esclavagistes, simplement parce que vous lui avez dit qu'il délirait et que vous ne compreniez rien à ses propos ;-)
Si la demoiselle qui te tient lieu de «femme» est lectrice de Criticus, alors je ne donne pas chère de ta peau, Roman :-)))
... pas cher ...
ReplyDeleteJe ne peux rien faire contre lui, mais je m'en fous : il m'a attiré un nouveau lecteur, sénégalais, qui m'a demandé par Facebook des précisions sur un billet qu'il a lu et a réalisé qu'il était d'accord avec moi... ;-)
ReplyDeleteCette demoiselle n'aime pas que je l'instrumentalise, mais comme elle m'en a donné l'autorisation : elle est d'origine algérienne, musulmane, et lectrice de Criticus... :-D
Je précise : elle est d'origine musulmane, pas musulmane. Mais sa mère est pratiquante. Amusant, non ?
ReplyDeleteCeci dit, je dois reconnaître que tu ne me donnes pas l'impression d'un blogger ni d'un journaliste qui pratique l'auto-censure ou la langue de coton. Je ne pourrai pas te reprocher de ne pas assumer tes prises de positions. Ce qui, en fin de compte, est assez rare sur la franco-sphère où j'ai eu souvent l'impression de discuter avec des anguilles ou à l'inverse des bornés.
ReplyDeleteEn fait, je suis en train de me reconvertir dans la communication, puisqu'il y a peu de boulot pour les jeunes dans la presse et qu'en plus, je ne suis pas un gauchiste... ;-)
ReplyDeleteQuant à l'anonymat ou non, c'est un peu pareil pour toi : tu as un pseudo, mais ton nom est connu...
Tu ne me surprends pas au sujet de ta femme Roman, parce que je connaissais déjà ses origines, tu en avais parlé je ne sais plus à quelle occasion - peut-être au cours de l'épisode foulon. Alors, compte tenu de ses origines, et, sans verser dans l'essentialisme, mais connaissant quelques femmes d'origine nord africaine, et sachant qu'elles ne sont pas aussi "soumises" que la plupart des ensouchés veulent le croire, je donne encore moins cher de ta peau Roman et je te conseille vivement d'ouvrir un autre blog sous anonymat, qu'elle ne lira pas.
ReplyDeleteNon, non, je déconne...
Bon, ta - mauvaise - réputation descend du Canada jusque sur les rives du Sénégal, c'est plutôt sympa, non ?
Si. ;) Cela dit, il étudie à Paris.
ReplyDeleteQuant à la mauvaise réputation, tu connais le proverbe : les chiens aboient... et tu connais la suite. ;)
J'oubliais : quant à ma « femme », la dernière fois que j'en ai parlé, c'était en raison de l'accusation de Chitah de « racisme anti-Arabes ».
ReplyDeleteIci, c'est la deuxième, mais c'est toi qui as commencé à en parler, hein.
;)
Je n'ai jamais dissimulé ma véritable identité: j'ai même un URL à mon nom et j'avais ouvert plusieurs blogs, dont le dernier est celui-ci sans utiliser de pseudo.
ReplyDeleteJ'aime Scheiro, parce que c'est un nom que j'ai forgé, pour me distinguer de mes homonymes - bien que je n'en ai pas bcp - et c'est devenu, au fil des années, une sorte de marque de fabrique puisque ce pseudo est mon référent et ne renvoie qu'à moi.
Avoir une femme Norvégienne ne dédouane pas du racisme anti-blonde, Roman, en admettant que toutes les norvégiennes soient blondes. De plus on connaît pas mal de cas à l'image de Heidegger et Arendt. Donc ton argument, ma femme est d'origine arabe, donc j'aime les arabes, me semble du même type que celui de Le Pen disant qu'il aime plus sa sœur que sa cousine. Or il se trouve qu'on aime souvent plus sa voisine que sa cousine, et que ce n'est pas parce qu'on aime sa voisine qu'on aime aussi les cousins de sa voisine dont on peut détester les soeurs.
ReplyDeleteEn tout cas merci pour tes commentaires, Roman. Je vais conclure en disant qu'une appréciation de la situation basée principalement sur des sensations ne suit pas forcément une logique évidente. Aussi définir avec précision les causes qui font penser que les bloggers agissent de telle façon plutôt que d'une autre pour telle et telle raison, est un exercice assez risqué, mais supposer qu'il s'auto-censure suivant le fameux principe de précaution, ne doit pas être très éloigné de la réalité.
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