Je viens de recevoir un mail, une invitation de La Fondation pour l'innovation politique, sur lequel on peut lire le texte suivant :
Mais qui peut croire à de pareilles conneries ? Il faut une sacrée dose d'auto-suggestion pour en arriver à écrire de telles absurdités. En quoi la sphère publique traditionnelle serait-elle bousculée puisque les bloggers ne font que se ranger par affinités ? Une fois qu'ils ont été répertoriés sous une étiquette, c'est à dire, une fois qu'ils se sont rangés d'eux-mêmes dans un courant politique, ils n'auront de cesse que de renforcer la doxa. La doxa, pour ceux qui ignoreraient qu'ils en abusent sans le savoir, est le discours lié aux représentations communes, fait de paroles de "bon sens", donc de préjugés infondés et de stéréotypes moisis.
La bloggosphere est un espace de contrôle de la pensée. On vient d'en avoir un exemple avec la récente histoire R.O., chacun contrôlant l'autre pour éliminer tout ce qui serait déviant par rapport au discours autorisé, ce dogme qui fige toute réflexion et restreint la liberté de penser. Le blogger doit s'interdire d'exprimer quoique ce soit qui pourrait désagréger la masse que représente sa blogroll. Une meute défensive se crée automatiquement dès qu'il y a un risque que soit remis en cause le courant de pensée dominant.
Le monde politique n'a pas tort de voir parmi les membres de ces meutes de possibles "influenceurs", mais certainement pas dans le sens d'une politique nouvelle et audacieuse. Bien au contraire, tout concorde pour faire du blogger sous influence un normopathe apathique, qui, bien sûr, se pensera hautement inventif et même parfois subversif, mais tout aussi inventif et subversif que son voisin de blogroll. Car, tous expriment, à la virgule près, un discours pré-formaté qui rassure le normopathe. Aussi, ce dernier le répète inlassablement, sachant que cela renforce son intégration au sein du groupe, ce qu'il perçoit, bien sûr, comme quelque chose de valorisant. C'est donc la répétition du "même" dans les limites du courant politique imparti. Rien de plus !
Internet ou la machine à fabriquer rapidement des bourrins en grande série. On appelle ça des citoyens. Pauvres types, c'est pathétique !
Les blogueurs ont fait une entrée aussi soudaine que fracassante dans l'espace public démocratique. La blogosphere recouvre une variété très hétérogène de lieux d'expression et de débat. Qu'ils soient rédigés par des novices, par des amateurs ou par des «professionnels», les blogs bousculent la sphère publique traditionnelle : les médias, dont ils sont complémentaires et parfois concurrents; le monde politique qui voit en eux de possibles «influenceurs».Cette déclaration sous-entend que les bloggers seraient à l'origine d'un débat politique diversifié, où s'affronteraient des conceptions multiples, susceptibles d'enrichir la pensée publique, le dialogue politique.
Mais qui peut croire à de pareilles conneries ? Il faut une sacrée dose d'auto-suggestion pour en arriver à écrire de telles absurdités. En quoi la sphère publique traditionnelle serait-elle bousculée puisque les bloggers ne font que se ranger par affinités ? Une fois qu'ils ont été répertoriés sous une étiquette, c'est à dire, une fois qu'ils se sont rangés d'eux-mêmes dans un courant politique, ils n'auront de cesse que de renforcer la doxa. La doxa, pour ceux qui ignoreraient qu'ils en abusent sans le savoir, est le discours lié aux représentations communes, fait de paroles de "bon sens", donc de préjugés infondés et de stéréotypes moisis.
La bloggosphere est un espace de contrôle de la pensée. On vient d'en avoir un exemple avec la récente histoire R.O., chacun contrôlant l'autre pour éliminer tout ce qui serait déviant par rapport au discours autorisé, ce dogme qui fige toute réflexion et restreint la liberté de penser. Le blogger doit s'interdire d'exprimer quoique ce soit qui pourrait désagréger la masse que représente sa blogroll. Une meute défensive se crée automatiquement dès qu'il y a un risque que soit remis en cause le courant de pensée dominant.
Le monde politique n'a pas tort de voir parmi les membres de ces meutes de possibles "influenceurs", mais certainement pas dans le sens d'une politique nouvelle et audacieuse. Bien au contraire, tout concorde pour faire du blogger sous influence un normopathe apathique, qui, bien sûr, se pensera hautement inventif et même parfois subversif, mais tout aussi inventif et subversif que son voisin de blogroll. Car, tous expriment, à la virgule près, un discours pré-formaté qui rassure le normopathe. Aussi, ce dernier le répète inlassablement, sachant que cela renforce son intégration au sein du groupe, ce qu'il perçoit, bien sûr, comme quelque chose de valorisant. C'est donc la répétition du "même" dans les limites du courant politique imparti. Rien de plus !
Internet ou la machine à fabriquer rapidement des bourrins en grande série. On appelle ça des citoyens. Pauvres types, c'est pathétique !
looooooooooooooooooooooooooooooool:
ReplyDelete"La blogosphere est un espace de contrôle de la pensée. On vient d'en avoir un exemple avec la récente histoire R.O., chacun contrôlant l'autre pour éliminer tout ce qui pourrait dévier du sens du discours autorisé, ce dogme qui fige toute réflexion et restreint la liberté de penser. Le blogger doit s'interdire d'exprimer quoique ce soit qui pourrait désagréger la masse que représente sa blogroll. Une meute défensive se crée automatiquement dès qu'il y a un risque que soit remis en cause le courant de pensée dominant."
Et c'est vous qui avez le culot de dire ça????? Elle est bien bonne, celle-là! Cette meute défensive dont vous parlez, vous en avez fait partie, si tant est que vous ayez été crédible une seconde...
du Scheiro bien envoyé moi je trouve! pas du discours prémaché. Du rentre dedans comme il faut! je suis d'accord avec toi Scheiro, ça me fait rire tous ces gens qui ne s'occupent que de savoir si leur blog va entrer dans la bonne statistique...le plus lu, le plus connu, le plus suivi...je trouve ça tordant!
ReplyDeleteNous sommes d'accord, Astrale, et, connaissant ta façon d'appréhender le monde, je suis pas surpris de ton soutien qui me fait très plaisir. La majorité des bloggers prend son rôle très au sérieux, persuadée que les misérables posts pondus de façon plus ou moins régulière vont révolutionner les moeurs et les habitudes de leurs contemporains. Je suis même certain que ceux qui se sont auto-proclamés "influenceurs" imaginent que le Pape, Obama, Bibi ou Martine tiennent compte de leurs opinions avant de prendre une décision. Depuis cette histoire de démocratie participative, certains se bercent encore plus d'illusions qu'avant. On se rend bien compte que la plupart des bloggers ne savent pas comment les politiciens fonctionnent. Ces bloggers peuvent se tuer à donner leur avis, les décideurs, ceux qui ont réellement accès aux leviers de commandes, ne s'en servirons que pour prendre la température de l'opinion: le blog au service des populistes qui les gouvernent, pour affiner les sondages et renforcer le contrôle social. Rien de plus. Il y a d'ailleurs des cellules de veille informatique dans toutes les officines politiques et au service de chaque ministère. Heureusement que les politiciens sont généralement suffisamment cons, ce qui les empêche d'arriver à leurs fins, malgré ce surplus de moyens.
ReplyDeleteBon billet, j'ai bien ri :)
ReplyDeleteJe t'opposerai mon optimisme délirant. La blogosphère n'est rien d'autre que le monde bloggé, les gens sont les mêmes, les copinages et affinités diverses s'y retrouvent.
Mais disons qu'internet nous permet un accès plus rapide et complet à l'information, et le bonheur de pouvoir rencontrer par la lecture tout un tas de personnes de sensibilités différentes. Pour qui aime larguer les amarres et faire librement son cheminement intellectuel, appréciant la diversité et l'originalité de ses congénères, tolérant leurs bornes, leurs œillères, leurs indestructibles croyances, c'est un moyen inespéré de faire fructifier son expérience de l'homme.
Encore une bannière fort sympathique, tu te surpasses en ce moment !
Je n'ai pas une vision si pessimiste de la bloggosphere que je ne le laisse croire; je force souvent le trait et c'est ce qui me fait passer pour un méchant misanthrope. Comme toi, je ne fais pas de différence entre l'homme dans la vie au quotidien et le blogger pris dans son réseau virtuel de communication: c'est une seule et même personne qui se livre a des activités différentes. Et je trouve aussi que le Web facilite les contacts, ce qui fait qu'il est plus simple de se mettre en relation avec un journaliste, une péripatéticienne, un élu, un camionneur, un flic, un étudiant, un bûcheron ce qui est un excellent moyen d'expérimenter de le système des relations interpersonnelles, comme tu le soulignes, Paul.
ReplyDeleteEt c'est bien ce qui me plaît avec le bloggin'. Je me demande même si je ne rate pas qq chose en snobant la Marine qui, après tout, a peut-être des choses à dire...
Pour la bannière, merci, c'est ce que je préfère faire, question blog; les posts ce n'est que du remplissage pour faire tenir le template.
En fait, si l'on résume, ta misanthropie est au service de l'esthétique, puisqu'elle nourrit ta plume et te permet de faire vivre tes templates :)
ReplyDeleteBien résumé, Paul! J'aime m'imaginer comme un esthète atrabilaire ;-)
ReplyDeleteoui Paul, je te rejoins et j'ajouterais que cela permet à chacun de "progresser"...avancer dans la connaissance de l'autre permet sans doute d'approcher la connaissance de sa propre personnalité.
ReplyDeleteOui, Scheiro, je sais que tu forces le trait souvent, mais (et c'est peut-être ce qui m'a toujours plu dans ton blog)tu bouscules les idées reçues. Un autre regard, une autre approche, souvent originale et cela nous interpelle... en tout cas, je pense comme toi que la connerie est universellement répandue,cependant, je ne suis pas sure que les politiques soient des cons.(certains oui).
Tout dépend de ce qu'on entend par "con", Astrale. En tout cas, il me semble que le quota de connards chez les politiciens est sensiblement le même que pour les autres catégories socio-professionnelles, càd proche des 98%. On est cerné par les cons, chère Astrale.
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