Wednesday, February 25, 2009

Bordel martiniquais

grenadines map bequiaMon frère qui a quitté Le Marin, son port d'attache, il y a quelques jours, m'a expédié un mail de Bequia où il se trouve en ce moment.

Voici ce qu'il m'écrit :
"En Martinique, c'est toujours le même bordel. La grève continue et cela tourne à une "guerre" raciale. Les grévistes, tous fonctionnaires ou employés municipaux, barrent l'accès aux diverses zones commerciales et industrielles, empêchent les blancs d'aller travailler et laissent passer les blacks pour qu'ils puissent bosser.
T., [une de ses amies, chef d'entreprise, à la peau blanche], ne peut ainsi rejoindre son labo et va certainement vers une faillite. Cela devient du délire.
Cette grève est en train de faire beaucoup de mal à tout point de vue sur la Martinique."


Évidement cette situation est connu de tous, aussi bien en Guadeloupe qu'en Martinique. Pourtant, je n'ai pas eu l'occasion de lire un seul papier dans la presse qui parle ouvertement du fait que des Antillais à la peau foncée et, de surcroît, au service de l'État, se livrent à de la discrimination raciale. Comment se fait-il que cela soit passé sous silence ?

Qu'en pensent Besancenot, Bové, Royale qui sont allés soutenir ces grévistes ? Qu'en pensent les tordus qui soutiennent Besancenot, Bové, Royale et compagnie ?

Enfin... ces deux dernières questions sont déplacées, oubliez-les : on sait que ces gens ne pensent pas.

4 comments:

  1. Mon meilleur ami vit en Martinique et je dois l'y rejoindre en mai. Ça me fait un peu peur tout ça...
    Le racisme anti-blanc n'est pas une nouveauté là-bas, mais qui s'exprime aussi ouvertement, et surtout qu'il soit toléré, c'est flippant.

    Quand à Besancenot et sa tête de petit blanc merdeux (on dirait tintin dans tintin au congo) je ne serait pas fâché qu'il se prenne une bonne dérouillée au détour d'une ruelle !
    Ségolène me parait beaucoup moins conne.

    ReplyDelete
  2. Comme tu le sais, le racisme anti-blanc et plus généralement le rejet xénophobe des touristes, des métropolitains est quelque chose de fréquent, Paul, au Antilles. Je pense que c'est tellement banal que mon frère, qui y vit depuis près de 20 ans, n'y prête même plus attention, sauf exception.
    Je me souviens, un midi à une table de R.U., d'une conversation avec une Antillaise qui avait sidéré un ami Libanais. Comme cette jeune femme nous avait entendus échanger qqs phrases en arabe, elle nous avait considérés comme des victimes du colonialisme. Je suppose qu'elle avait besoin de se défouler et elle s'était donc librement laisser aller à son ressentiment anti-blanc métropolitain. Shaadi, bien que né au Liban, avait vécu la majeur partie de sa vie au Nigeria et avait donc une idée assez précise de ce que le colonialisme pouvait représenter. A l'écoute de l'étudiante antillaise, il me lançait des regards qui en disait long sur son étonnement et suffoquait parfois d'indignation. Et moi, intérieurement, je me tordais de rire, tellement les propos de la jeune femme étaient grotesques, tout en faisant semblant d'être d'accord avec elle. Comme le dit mon frère, c'est du délire et c'est exactement ce que Shaadi avait exprimé. Bien entendu, je ne colle pas tous les mulâtres antillais dans le même sac. Mais je comprends tes réticences, Paul.
    Royal n'a aucun mal à être plus intelligente de Besancenot qui lui me donne l'impression d'être véritablement atardé, idiot au sens clinique du terme. Je suis persuadé que le facteur n'est pas fini, qu'il a des parents alcooliques.
    Pour la Royal, je ne serais pas aussi enthousiaste que toi, Paul. Vincent Peillon, porte-parole de sa campagne en 2007, la traite en privé de «demi-dingue» ou de «folle». Et Pierre Bergé, qui est son principal mécène, ne cache pas son manque d’enthousiasme - au point d’avoir de la peine, dit-il, à voter pour elle.

    ReplyDelete
  3. Salam, voilà enfin un papier sur la question raciale en Guadeloupe:
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/26/01016-20090226ARTFIG00002-guadeloupe-les-pratiques-musclees-des-militants-du-lkp-.php
    La question du racisme anti-blanc semble tabou pour bon nombres de journalistes. A croire que c'est "normal".
    Bon il faut que je rejoigne mon bord.

    ReplyDelete
  4. C'est exact, mon frère, ces actes racistes font une petite percée dans las médias, et on peut le lire dans l'article que tu cites, ainsi qu'un billet Aux Antilles, les masques tombent. Un sondage donne aussi une idée de la manière dont cette affaire est généralement perçue.
    Mais je laisse le soin d'imaginer les réactions des médias si c'était des chefs d'entreprise à la peau blanche qui se livraient à de telles discriminations, en disant par exemple que "seuls les salariés au taux de mélanine inférieur à N% percevront leur paye en fin de mois."

    Enfin en dehors du Figaro, le seul article que j'ai trouvé, avec le LKP mis en cause pour sont action violente, - mais pas question de racisme - c'est sur 20Minutes: "Pourtant ceux qui ont dédaigné le blocus les premières semaines l’ont payé cher. «Six chefs d’entreprise ont été tabassés. L’un parce qu’il a refusé de fermer sa boutique, un autre parce qu’il s’est exprimé contre la grève dans les médias. Ceux qui ne se couchent pas devant le LKP sont frappés», assène Patrick Vial-Collet, antillais, directeur d’un groupe hôtelier. «Vous pouvez me citer, je n’ai pas peur des représailles»."

    ReplyDelete

Note: Only a member of this blog may post a comment.